|
|
PASCAL DESSAINT |
Mourir N'est Peut-etre Pas La Pire Des ChosesAux éditions RIVAGES NOIRS |
2219Lectures depuisLe jeudi 10 Avril 2003
|
Une lecture de |
Jérônime en rentrant de week-end devait récupérer le petit Paul, qu'elle avait confié à sa voisine. Mais Jérônime n’est pas au rendez-vous. Inquiète, la voisine décide de contacter la police. Le corps de Jérônime l’attend dans le living. La découverte du cadavre de la jeune femme n'est pas la seule surprise que réserve cette affaire à Félix Dutrey, chargé de l'enquête. L’une des plus notables, concerne l'identité du petit Paul : un iguane… Les autres sont certes beaucoup moins déconcertantes mais tout aussi inquiétantes. Pourquoi l'assassin a-t-il déshabillé la victime ? Pourquoi l'a-t-il assise sur un fauteuil face à une étagère débordant de bibelots ? Pourquoi lui a-t-il fermé les yeux ? Pourquoi a-t-il fait le ménage dans la cuisine avant de partir ? Et que signifient les 7 grains de riz et les 7 fragments d'argent retrouvés dans la gorge de la morte ? Très vite, Félix Dutrey identifie la bande d'amis à laquelle appartenait Jérônime : Marthe, Suzanne, Cédric et Simon. Mais qui sont-ils réellement ? Le groupe est-il toujours aussi uni et l'assassin se cache-t-il parmi eux ? Alternant avec le récit de l'enquête, trois autres voix, celle de Marthe, Suzanne et Bonobo, dévoilent au fil des pages la vérité sur la nature des liens qui unissaientt le groupe et sur le drame qui l'a anéanti. A travers Mourir n'est peut-être pas la pire des choses et ses récits croisés qui lui insufflent vie, Pascal Dessaint dresse un portrait acide d'un groupe d'amis que lie la défense de l'environnement. Noble cause, d'où ne peut naître que la joie et le bonheur… d'être ensemble, de n'aimer que l'amour au point d'ériger la passion physique en règle de vie. Noble cause, d'où naît l'aigreur, le désespoir et la haine… d'être floué, battu et méprisé au point de disparaître ou de sombrer dans la folie… Alors le destin du groupe se confond avec la défaite des idées et présage, peut-être, de l'avenir du monde. Comment s'étonner, dans ces conditions, que la disparition de la joyeuse bande « des sauveurs de grenouilles » ne fasse que précéder de quelques mois la disparition physique d'un bon nombre de ses membres. Mourir n'est peut-être pas la pire des choses constituerait, probablement, une tentative de l'auteur de « s'évader » du polar stricto sensu pour rejoindre la littérature avec, dans ses bagages l'efficacité redoutable de son écriture. |