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ANDRE-PAUL DUCHATEAU |
Sherlock Holmes RevientAux éditions CLAUDE LEFRANCQ |
391Lectures depuisLe dimanche 19 Octobre 2020
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Une lecture de |
Collection Attitudes. Claude Lefrancq éditeur. Couverture et illustrations intérieures de René Follet. Parution 1992. 160 pages. ISBN : 9782871530862 Quand André-Paul Duchâteau s’adonnait à la sherlockmania ! Surtout connu pour les scénarii de Ricochet, illustrés par son compère Tibet, André-Paul Duchâteau a également écrit de nombreux romans policiers à dominance humoristique. Dans ce recueil, il s’attaque, gentiment et toujours avec humour, à un monument de la littérature policière en offrant quatre nouvelles, qui ne révolutionnent pas la geste de Sherlock Holmes mais contribuent à magnifier la légende du détective créé par Arthur Conan Doyle. Quatre nouvelles sans fil conducteur mais dont certains personnages apparaissent et réapparaissent au long des récits, et je ne parle pas bien sûr de Sherlock Holmes et de son inamovible ami, secrétaire, et biographe.
Le Noël de Sherlock Holmes : Une jeune actrice, Janet Fields, se présente le soir de Noël chez Sherlock Holmes. Elle est reçue par Watson qui, coïncidence heureuse, vient de lire un article concernant la pièce de théâtre dans laquelle elle joue. Mal apparemment d’après un spectateur car elle vient de recevoir un message l’avertissant que son correspondant va la tuer ce 24 décembre, au cours de la représentation. Et c’est signé Jack l’Eventreur. Alors Sherlock et son ami Watson se rendent au théâtre afin d’assister à la représentation et se présenter dans la loge de la jeune comédienne. Mais c’est le directeur de l’établissement qui est retrouvé assassiné.
Défis à Sherlock Holmes : Raffles, le célèbre aventurier et gentleman cambrioleur, lance deux défis à Sherlock Holmes, lequel accepte galamment et s’en tirera à son avantage. Ce n’est point tant ces deux défis, bien imaginés par André-Paul Duchâteau, qui comptent, quoi que, mais bien ce personnage de Raffles, précurseur d’Arsène Lupin, créé par William Ernest Hornung, lequel n’était autre que le beau-frère d’Artur Conan Doyle. Une affaire de famille.
Le meurtre de Diana Bonté : Trois sœurs, les sœurs Hawkins, se présentent chez Sherlock Holmes, requérant son aide dans une affaire de meurtre programmé. Elles sont toutes trois romancières, écrivant sous le pseudonyme commun de Diana Bonté des romans catalogués comme livres pour dames. Elles ont reçu un de leurs ouvrages avec une croix rouge tracée à côté de leur nom de plume, puis une boîte contenant une veuve noire, cet amical arachnide poilu. A Sherlock Holmes rien d’impossible, ce qui n’empêche pas une pendaison. Suicide ou meurtre ? On reconnaîtra aisément dans ce pseudonyme commun (mais pas commun) un clin d’œil appuyé aux sœurs Brontë.
Le propriétaire de Chelsea : Etre un riche industriel, cela n’empêche de mourir d’un accident de la route. Une deux-chevaux, une voiture hippomobile, renverse le richissime Fortescue victime d’un meurtre avéré, le véhicule ayant été volé et retrouvé la nuit suivante. Pour Sherlock Holmes, l’assassin ne peut être que l’un des quatre locataires d’un immeuble dont Fortescue était le propriétaire. Des personnages étant étroite relation avec le défunt. Le lecteur retrouve, dans cette nouvelle, Janet Fields dont il a fait la connaissance dans Le Noël de Sherlock Holmes ainsi que l’inspecteur Lestrade.
Quatre nouvelles empreintes d’un humour très British, ce qui ne gâte rien, et des déductions émises par Watson lequel est souvent contredit par Holmes. Ce qui ne l’empêche pas de tarabuster parfois le grand homme. Mais il vous faut réagir et prendre un peu de distraction, Holmes. Vous ne pouvez pas continuer à rester confiné ici vingt-quatre heures sur vingt-quatre. |
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