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ALEXANDRE DUMAS |
Une Aventure D’amourAux éditions ART ATHOS |
605Lectures depuisLe samedi 6 Septembre 2020
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Une lecture de |
Première édition 1860. Réédition Editions d’Art Athos. Parution 1947. 128 pages. Réédition numérique : La Bibliothèque électronique du Québec. Collection A tous les vents. L'amour, l'amour, l'amour Dont on parle toujours À l'amour, c'est un printemps craintif Une lumière attendrie, ou souvent une ruine… Mouloudji. Si ses romans historiques et de cape et d’épée ont fait sa renommée, Alexandre Dumas se mettait volontiers en scène dans des courts et charmants romans ou contes et nouvelles. Une aventure d’amour ne déroge pas à la règle et ce texte aurait pu être incorporé dans les Mémoires de Dumas ou dans les nombreuses Causeries qu’il affectionnait. Un matin de l’automne 1856, Théodore, le valet de Dumas, introduit dans le salon où se tient le romancier et homme de théâtre une jeune visiteuse, Lilla Bulyowski. Elle se recommande d’un ami commun, Saphir, et n’a que vingt-trois ans. Elle est artiste dramatique et parle couramment quatre langues, l’anglais, l’allemand et le français, outre sa langue natale le hongrois. Tout de suite elle prévient Dumas qu’elle a un mari qu’elle aime et un fils qu’elle adore. Elle désire découvrir Paris et Dumas lui sert volontiers de chaperon, l’emmenant au théâtre, lui présentant ses amis et dînant avec elle deux ou trois fois par semaine. Se noue une amitié amoureuse et lorsque Lilla annonce qu’elle doit partir pour Bruxelles, Dumas qui connait fort bien cette ville pour y avoir séjourné, lui propose de l’accompagner. Ils partiront ensuite pour Spa, et Lilla se sent souffrante. Dumas qui se prétend doué de magnétisme, la soulage efficacement par l’apposition de ses mains, en tout bien tout honneur. Puis ils vont descendre le Rhin, de Coblence jusqu’à Mayence, et sur le navire ils font la connaissance d’une Viennoise avec laquelle ils sympathisent. Dumas leur raconte alors une aventure amoureuse qui lui est arrivée alors qu’il était en Italie, en 1836, avec Maria D. qui est accompagnée de Ferdinand, fou amoureux d’elle. Ne pouvant en faire sa maîtresse, Ferdinand a demandé à Maria de l’épouser. Mais sur le spéronare qui les conduit de Naples jusqu’en Sicile, Dumas va faire connaissance intimement sous la tente située sur le pont avec Maria lors d’une bourrasque, alors que Ferdinand atteint du mal de mer se tient à l’autre bout de l’embarcation. Fin d’un épisode et Dumas ne reverra jamais Maria, pas plus que Lilla qu’il présente à Mme Schroeder, grande artiste allemande qui l'accueillera comme élève.
C’est ainsi que se termine cette histoire d’amour platonique avec Lilla mais dont Dumas garde un souvenir ému. Deux femmes qu’il ne reverra jamais mais au moins il n’y a aucun regret, les deux histoires se terminant brutalement mais sans heurt. Maria pourrait être la cantatrice Caroline Ungher lors de son voyage en Sicile.
Ce court roman, qui conte deux épisodes de la vie amoureuse de Dumas ne manque pas d’humour et le romancier s’attarde volontiers sur la description des paysages rhénans ou des prestations musicales dont Maria gratifie les marins et les deux voyageurs lors de la traversée, car avant la bourrasque c’état calme plat et le navire était encalminé. A noter également que Dumas se complait aussi à évoquer la nourriture et la boisson lors de ses différentes étapes de Bruxelles à Mayence. Et il ne manque pas de citer son ami Gérard de Nerval. Quant au valet Théodore, il est qualifié de sot, d’idiot. Mais un défaut que Dumas préfère à ceux de deux autres valets qui eux étaient fripons. Au reste, l’idiotisme a un grand avantage sur la friponnerie : on voit toujours assez tôt que l’on a un domestique idiot ; on s’aperçoit toujours trop tard que l’on a un domestique fripon.
Vous pouvez télécharger ce texte, gratuitement et en toute légalité, en vous rendant sur le site de la Bibliothèque électronique du Québec : http://beq.ebooksgratuits.com/
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