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PATRICE DUVIC |
Autant En Emporte Le DivanAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
261Lectures depuisLe mardi 25 Fevrier 2020
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Une lecture de |
Collection Anticipation N° 1997. Edition Fleuve Noir. Novembre 1996. 224 pages. ISBN : 2-265-06160-3 Y’ a-t-il un psy dans la salle ? Derniers détectives privés, Doullens et Resquita, tirent le diable par la queue. Ils possèdent la machine à explorer le temps de Wells, un engin qui les aide dans leurs enquêtes, peu nombreuses, et déclenche des catastrophes. Liza Verdegris, cliente argentée et vamp dont le dégoût des hommes est dû à un traumatisme infantile, demande au duo d’enquêter sur son passé. Elle aimerait connaître ce qu'il s’est passé lorsqu’elle n’avait que huit ans, en 2007. Resquita enquête et apprend que leur cliente a perdu à quelques jours d’intervalle ses parents dans un accident d’avion, sa meilleure amie, étranglée par sa poupée, puis son confesseur dans une explosion de gaz. Elle rencontre Carolyne, ex-condisciple de Liza, conservatrice d’un musée et spécialiste des métiers en voie de disparition. Elle croise Liza lorsque celle-ci se rend chez son oncle qui habite dans le même immeuble mais ils n’ont gardé aucun contact. Doullens est informé que leur cliente est internée dans une clinique psychiatrique qu’elle a regagnée après avoir fugué. Selon le directeur, elle a sur la conscience la mort de quelques psychanalystes qui la soignaient. Les autres sont décédés soit dans des accidents, soit par suicide. L’archiviste du musée fournit la liste des psychanalystes ayant pu côtoyer Liza. Resquita se fait tabasser par des voyous qui lui demandent de stopper ses recherches tandis que l’un d’eux filme l’agression. Le dernier psychanalyste figurant sur la liste est assassiné et Carolyne s’est emparée de ses archives. Resquita découvre le cadavre de la conservatrice tuée par le revolver qu’il a eu l’imprudence de confier au robot flic de l’immeuble. Il parvient à s’enfuir. Oscar, le tueur et petit ami de Carolyne, avoue que l’agression n’était qu’une mise en scène imaginée par la conservatrice et qu’elle exerçait une sorte de chantage. En triturant le programme du robot flic, les détectives se rendent compte que celui-ci était aux ordres de l’oncle de Liza. Liza avait été spoliée par son parent qui avait tué tous les protagonistes susceptibles de détenir la vérité sur son traumatisme. Doullens remonte le temps.
Complètement loufoque, ce roman de Patrice Duvic joue sur le côté burlesque en pastichant personnages et situations. Les dialogues sont vifs et savoureux. La face humoristique met en valeur le problème de la robotisation à outrance tout en gardant la fascination de la science-fiction. Ce qui est démontré dans l’épilogue apocalyptique. Mais l’on retiendra le couple d’enquêteurs dont la complémentarité rejoint celle de Laurel et Hardy, de Bertha Cool et Donald Lam (deux personnages de romans créés par A.A. Fair plus connu sous le nom d’Erle Stanley Gardner) et de bien d’autres créés par des auteurs qui ne se prennent pas au sérieux tout en restant raisonnables et crédibles dans le délire, et même inquiétants dans leurs extrapolations de visionnaires. Patrice Duvic (1946 - 2007) fut surtout un excellent directeur de collection dont principalement la collection Terreur aux éditions Pocket, mais il fut aussi un anthologiste avisé, deux fonctions qui ont relégué dans l’ombre sa peu prolifique carrière d’écrivain. |