têtes de dragon de David DEFENDI


Têtes De Dragon DEFENDI469

DAVID DEFENDI

Têtes De Dragon


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Le mardi 2 Novembre 2016

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David DEFENDI




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

S’imaginant roi du poker, Thomas Christo s’est cru capable de saisir mieux que quiconque les réactions de ses adversaires. Et donc de plumer des types qui, cette nuit-là dans un appartement miteux de Seine-Saint-Denis, misent gros jeu. La dernière partie était-elle truquée ? Possible. En tout cas, le coup-de-sang de Thomas Christo est violent. Bilan : un mort. Personne ne regrettera ce ringard, mais c’est un meurtre. La fuite s’impose, après avoir empoché le tas de fric devant lui. Passer chez lui récupérer son passeport et quitter la France, voilà le programme pour Thomas Christo. Mais il a déjà les flics aux trousses, le poker clandestin n’échappant pas à la vigilance de la police. Il se retrouve en prison, pour un séjour qui s’annonce de très longue durée.

Ancien légionnaire, Christo participa au maintien de l’ordre en Afghanistan. La discipline n’ayant jamais été sa principale qualité, il déserta avant la fin de son contrat. Un certain Finville lui rend visite en prison, seule distraction pour ce détenu n’ayant ni ami, ni famille. Un journaliste, semble-t-il, du moins est-ce un intellectuel, estime Christo. Le prisonnier se voit plutôt homme d’action, lisant quand même “des romans, des polars, de bonnes histoires pour divertir les neurones.” Quand Finville lui cause antiquités chinoises, lui cite les sommes démentielles que coûtent ces objets rares, Christo finit par s’intéresser. Tout cela entraîne des trafics aux enjeux colossaux, l’argent sale étant ainsi blanchi. Christo va devoir lire quelques livres sur le sujet, sur l’art de la Chine ancestrale.

En réalité, Finville est membre de la DGSI, spécialisé dans les biens culturels. Les Chinois ont toujours éprouvé de la méfiance envers l’expression artistique, détruisant beaucoup de magnifiques œuvres, même avant la Révolution culturelle maoïste. Mais il n’ont jamais digéré le saccage du Palais d’Été de Pékin en 1860, par des troupes franco-anglaises. Des pièces volées en ce temps-là circulent probablement encore. En Afghanistan, Christo a sympathisé avec Chan Liphong. Son passage dans la Légion équivalait à une virginité nouvelle pour ce Chinois. Depuis, il a fait son chemin : Finville le soupçonne de travailler pour des mafias du trafic d’art. Contre sa liberté, il propose à Christo de renouer avec Chan Liphong et d’infiltrer les réseaux qui l’emploient.

S’intégrer dans l’organisation, participer à leurs opérations tout en restant en contact avec Finville, pas vraiment difficile. Rencontrer le patron du bizness, non plus. Il joue la sobriété : “Un type invisible pour les radars de la police. Un fantôme.” Admirateur de Lucky Luciano, mécène généreux pour sa communauté, il ne perd jamais de vue son objectif lucratif. Si Chan et Christo ont l’occasion de voyager "pour affaires" jusqu’en Chine, de Pékin à Shanghai, leurs interventions peuvent s’avérer plus sanglantes…

(Extrait) “— Tu n’as pas remarqué qu’ils ne sont pas dans les prisons, comme si ces types n’avaient jamais de problèmes avec la justice ?

Faut dire que je n’avais pas pensé à ça. Finville m’oriente vers des terres inconnues, m’ouvre les carreaux sur des réalités nouvelles : "Ils sont plus de 800.000 en France et jamais une erreur, pas d’escroquerie ni de racket, pas de trafic ni de crise de jalousie…"

Je suis dans la cour le lendemain et je broquille autour de moi. Je vise les Arabes et les Français, les Ukrainiens et les Gitans, Roumains, Bulgare, Colombiens, Espagnols, je reluque les Africains et les Corses jouant au foot et à la boxe. Pas un bridé rasant les murs. Pas un seul Asiate dans les parages. Le bougre a raison !…”

Si le trafic de drogue, des petits dealers jusqu’aux cartels, sert souvent de thématique aux polars, celui des œuvres ou des objets artistiques est moins fréquent. Peu spectaculaire, d’autant que c’est pour finir dans les collections privées de milliardaires, ça génère malgré tout des circuits financiers parallèles d’une ampleur que nous mesurons mal. Les policiers enquêtant sur ces affaires ne ressemblent probablement pas à Finville. Mais nous sommes ici dans un roman d’aventure, avec des héros singuliers, ce qui autorise des méthodes percutantes. Narrateur, l’ex-légionnaire Thomas Christo a suivi un trajet chaotique. Être à la hauteur d’une mission fatalement complexe ? Pas si évident : il se sait manipulé tel un pion, envoyé au casse-pipe, mais il lui reste l’espoir d’en sortir libre.

David Defendi place son intrigue dans un contexte totalement actuel, évoquant aussi bien le djihad en Syrie que la population carcérale. En effet, l’infime proportion d’Asiatiques derrière les barreaux peut surprendre. N’en tirons aucune conclusion hâtive sur une communauté dont la discrétion est légendaire. Quant à exfiltrer de prison un criminel aux allures de perdant, ce n’est pas sans nous rappeler quelques scénarios de films américains. Logique, l’auteur étant avant tout scénariste. D’ailleurs, on le sent dans le tempo vif du récit, ce qui n’exclut pas des moments plus explicatifs. Va-t-on ressentir de l’empathie envers Christo ? C’est improbable, car ça ne paraît pas le but. Du suspense, du rythme, du danger, tels sont les moteurs de ce roman. Très sympa, puisque nous sommes là dans la tradition des bons polars d’action.

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En ce temps-là, l’opium n’était pas ce qu’il est devenu. En ce temps-là, la Compagnie britannique des Indes Orientales cultivait allégrement l’opium au Bengale et dans quelques autres lieux de L’Inde. En ce temps-là, la Compagnie britannique des Indes Orientales entendait inonder le marché chinois de ce produit phare.

Entre 1839 et 1842 se déroule la première guerre de l'opium qui vit s’affronter le Royaume-Uni et l’empire Qing. En 1856, ce même Royaume-Uni, secondé par la France et soutenu par les États-Unis et la Russie, repartit en guerre contre la Chine avec toujours le même objectif : imposer l’ouverture du marché chinois à l’opium.

Et c’est au cours de ce conflit que le 18 octobre 1860, le Haut Commissaire britannique en Chine, Lord Elgin, ordonna la destruction du palais d’été, non sans avoir au préalable organisé son pillage.

Voilà très succinctement évoqué le pan d’histoire sur lequel s’adosse le roman de David Defendi.

Thomas Christo, un ancien légionnaire, qui a participé à l’intervention en Afghanistan, alors qu’il est emprisonné à Fresnes reçoit la visite d’un certain Finville qui se révélera être un agent de la DGSI. Ce dernier lui propose en échange de sa libération d’infiltrer un réseau de trafiquants d’antiquités chinoises. Christo, condamné à une longue peine de prison après qu’il ait planté un homme à l’issue d’une partie de poker, n’a pas d’autre choix que d’accepter.

Inspiré probablement du film « Nikita », ce roman n’en a pas le sexy que lui insufflait Anne Parillaud. Pour autant, s’il ne possède pas ce charme particulier, le parcours d’un loser aux prises avec des individus dont les motivations ne s’embarrassent ni de morale ni de justice, qu’il suit et décrit avec une justesse chirurgicale, ravira plus d’un lecteur.

Du sac du palais d’été aux égouts des Républiques, David Defendi convie le lecteur jusqu’aux confluences du banditisme et des services spéciaux.

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