pyromanie de Bruce DESILVA


Pyromanie DESILVA316

BRUCE DESILVA

Pyromanie


Aux éditions ACTES N OIRS

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Le vendredi 4 Octobre 2013

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Bruce DESILVA




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Au nord-est des États-Unis, ne comptant qu'un million d'habitants, Rhodes Island est le plus petit État du pays. La seule métropole est Providence, sa capitale. Natif de cette ville, Liam Mulligan sera bientôt quadragénaire. Séparé de sa femme, la jalouse et agressive Dorcas, il est journaliste pour le principal quotidien local. Ce métier est une vraie vocation pour Mulligan, qui n'aime guère qu'on l'appelle par son prénom. Même si la presse est en crise, rien d'autre ne l'excite que l'investigation à l'ancienne, le reportage en profondeur. Dans un État où la corruption est omniprésente, où emplois fictifs et magouilles diverses sont monnaie courante, il y a tant de sujets à dénoncer. Parfois, il doit obéir au rédacteur en chef, et traiter des articles genre “la chienne qui a traversé le pays pour rejoindre ses maîtres”. Ou accepter d'être secondé par le fils du propriétaire du journal, jeune freluquet frais émoulu d'une école spécialisée. Sans lâcher ce qui l'intéresse vraiment.

En trois mois, neuf incendies ont causé cinq morts dans le quartier de Mount Hope. C'est là que Mulligan et Rosie, la chef des pompiers, vécurent leur enfance. Aujourd'hui, il n'y reste plus que des immeubles assez délabrés et de modestes maisons. Rosie s'investit au maximum pour sauver ce qui peut l'être, tandis que Mulligan veut comprendre ce qui se passe. Selon les enquêteurs d'incendie Polecki et Roselli, ces sinistres sont dûs à la simple malchance. Pour le journaliste, ils ne sont pas accidentels. S'il n'y a pas d'escroquerie apparente, il peut s'agir d'un pyromane. Sur les photos du public regardant les incendies, Mulligan repère vite un asiatique, qu'il ne tarde pas à baptiser “M.Extase”. Le bookmaker Zerilli, ami du reporter, organise des groupes de vigiles volontaires pour surveiller le coin. Avec des battes de base-ball, d'où leur surnom, les DiMaggio. On n'est pas à l'abri d'une bavure. Mulligan obtient aussi certaines infos de son copain assureur, McCracken.

Si Gloria, photographe du journal, n'est pas insensible au charme de Mulligan, celui-ci débute une relation amoureuse avec la belle Veronica Tang. Jeune journaliste, elle dispose de sources sûres, y compris sur des cas ultra-confidentiels. Par contre, alors qu'on célèbre les obsèques d'un ancien caïd de la Mafia,Mulligan pense en connaître plus qu'elle sur les possibles successeurs mafieux. À vrai dire, ceux-ci sont d'honorables hommes d'affaires ayant rompu avec le banditisme. Il est établi que le pyromane utilise une cafetière garnie d'essence, doté d'un minuteur. Alors qu'un pompier retraité de ses amis est suspecté, Mulligan offre à Polecki la photo de “M.Extase”. On va bientôt l'alpaguer. Toutefois, il a de bons alibis. Quand se produit une série d'incendies simultanés à Mount Hope, la population se mobilise. Approcher de trop près la vérité va causer de nouvelles victimes. Et Mulligan doit se réfugier chez sa tante Ruthie. Néanmoins, il finira par désigner les coupables...

Voilà un polar qui s'inscrit dans la lignée du roman noir traditionnel. “À l'ancienne”, par certains aspects. C'est très probablement parce que Mulligan est un journaliste dont les méthodes évoquent le temps passé de la grande presse d'investigation. C'était écrit dans le journal, donc c'était de l'info confirmée. Les reporters ne se fiaient qu'à leur expérience de terrain et à leurs contacts. À notre époque, on communique alors que la vocation de ces journalistes consistait à informer, sans trop se laisser piéger par les officiels. Lobbies et micro-trottoirs ont supplanté leur honnêteté. Sans être âgé, Mulligan est un vétéran de la génération des purs et durs, avec ulcère à la clé. Un héros qui n'est pas sans rappeler les meilleurs détectives de la littérature policière. Y compris par sa rudesse, et parce qu'il est entouré de jolies femmes.

Dessiné avec soin, son univers nous devient rapidement familier. Les portraits de tous les personnages apparaissent très crédibles, et souvent subtils. La devise de l’État de Rhodes Island, c'est “Hope”, l'espoir. Ça prend un sens, ici. Mais son moteur, c'est la corruption. “Ceux d'entre nous qui vivent ici savent qu'il en existe deux sortes, la bonne et la mauvaise, comme pour le cholestérol. La mauvaise enrichit les politiciens et leurs amis cupides au dépens du contribuable. La bonne améliore l'ordinaire des fonctionnaires sous-payés (…) La bonne corruption est sans matière grasse. Elle est biodégradable. Elle évite la paperasserie.” Bon dosage entre humour et noirceur, dans cette intrigue à suspense de premier ordre. Un roman très excitant, à ne pas manquer !

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