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SERGUEI DOUNOVETZ |
Le Rap De La Butte-aux-caillesAux éditions SYROSVisitez leur site |
2719Lectures depuisLe jeudi 14 Avril 2011
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Une lecture de |
Niki Rakowski est un rouquin âgé de 15 ans et demi. Il habite du côté de Barbès, avec sa mère concierge et son père agent de sécurité. Il dispose d’une chambre indépendante du logement de ses parents. Si on le compare à son inséparable ami Jef, Niki a l’air d’un gringalet. D’origine sénégalaise, Jef est un colosse du même âge qui pratique la boxe. Les deux copains ne partagent pas les mêmes goûts musicaux, Jef adore le rap, ce que déteste Niki. Le rouquin est un grand admirateur du héros de romans policiers Niki Java, auquel il s’identifie pour jouer au détective amateur. Quand se profile une énigme, il enquête sérieusement en compagnie de Jef, au risque de prendre parfois des risques. Vigile au Monoprix du quartier, M.Rakowski intervient lorsque deux voyous agressent l’employée pour voler de l’alcool. Il est gravement blessé, hospitalisé dans le coma. L’inspecteur Rouquier, ami depuis toujours avec M.Rakowski, se promet de retrouver les malfaiteurs. Niki n’apprécie guère le policier, estimant qu’il n’est pas tellement efficace. Néanmoins, l’inspecteur arrête bientôt l’un des voleurs. Ce n’est pas celui-là qui a poignardé M.Rakowski. On possède peu de renseignements pour attraper le coupable. Pendant ce temps, Niki fréquente la piscine de la Butte-aux-Cailles, avec son ami Jef. Mais ce dernier le lâche pour suivre deux types à l’allure de rappeurs, qui n’inspirent pas confiance à Niki. Dès le lendemain, il les repère dans un jardin public et surveille le trio. Peu après, un certain Boubakar est attaqué chez lui, son logement est saccagé. Ce dealer Noir semble bien avoir été victime des nouveaux amis de Jef, qui lui ont dérobé son stock de drogue. Niki s’éclipse après avoir prévenu les secours, mais l’inspecteur Rouquier remarque quand même sa présence. C’est au bar de son ami bistrotier René que Niki entend pour la première fois parler des Zulus. Il ne s’agit pas d’une tribu africaine, mais d’amateurs de rap. Ceux-là ont oublié les préceptes pacifiques de la Nation Zulu, de la culture hip-hop. Réconcilié avec Niki, Jef admet que fréquenter les violents Jao et Fofana était un mauvais plan. Pour Fofana, le fou du poignard, il devient sans doute un témoin gênant. Alors que la santé du père de Niki s’améliore, le rouquin est contacté par la belle Amandine, originaire des Antilles. Elle connaît parfaitement l’histoire de la Nation Zulu. D’ailleurs, son frère est le leader du groupe rap MTM, que Jef vénère plus que tout. Si Niki et Jef sont confrontés à ces racailles de Jao et Fofana dans les coulisses d’un match de foot, c’est bien dans le quartier de la Butte-aux-Cailles qu’ils peuvent espérer retrouver le fou au poignard… Si Serguei Dounovetz écrit des polars destinés aux adultes, il a aussi quelques suspenses pour ados à son actif. Après “Les Gothiques du Père-Lachaise”, Niki et Jef sont entraînés dans une nouvelle aventure. Le jeune détective est d’autant plus impliqué que son père est victime. Ce sont bien les vices et des dangers du monde actuel auxquels doivent faire face les deux copains. Trafics de drogue et violence sont des réalités urbaines, qui font partie des dérives de la culture rap. L’auteur évite l’aveuglement des bons sentiments, pour montrer les faits. Il évoque aussi en détail les origines des courants musicaux liés au hip-hop, du reggae au raggamuffin. À la base, il y a la philosophie de la Nation Zulu, qui a sans doute dégénéré au fil du temps. Tel est le contexte de cette très bonne intrigue, qui s’adresse en priorité aux plus de douze ans. |
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