sorry de Zoran DRVENKAR


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ZORAN DRVENKAR

Sorry


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Le lundi 11 Avril 2011

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Zoran DRVENKAR




Une lecture de
JEANNE DESAUBRY

JEANNE DESAUBRY  

L’idée de “Sorry” est quasi cocasse, suffisamment décalée, pour qu’on ait du mal à y croire... au début. Une bande de potes vit de petits jobs. Leurs rêves adolescents de gloire se sont évanouis en fumée. Un soir de beuverie amicale, l’un d’entre eux pêche dans les fumées des joints et les fonds de verre de pinard une idée saugrenue. Il s’agit de proposer à ceux qui se conduisent mal en toute connaissance de cause mais avec mauvaise conscience, d’aller présenter des excuses, vraies, convaincantes, solides, en leur nom. Quand il le faut, l’excuse s’accompagnera d’une réparation. Une idée d’après boire concrétisée dès le lendemain par une simple petite annonce dans un quotidien peu glamour.

Si on se contentait de suivre de façon linéaire les hauts et les bas de cette bande touchante et parfois drôle, on aurait un roman sympathique. Mais Zoran Drvenkar est bien plus retors ! Des chapitres intitulés « Toi », « Avant », nous baladent dans le temps et l’espace, brouillant irrémédiablement les traces qui permettraient de se faire une idée un peu précise de qui fait quoi dans l’imbroglio de plus en plus serré et dramatique du roman. La vie dramatique de deux petits garçons, autrefois enlevés par des pédophiles. L’un d’entre eux, à tout jamais leur jouet, sera laminé par le mal qu’ils lui ont injecté dans l’âme tandis que son ami se sent mourir de culpabilité à ses côtés. Un individu, on ne sait qui, ni pourquoi, balade un mort vivant dans son coffre de voiture, errance désespérée et sans but. Et, pivot de tout le récit, l’avancée linéaire dans les méandres des relations de nos joyeux fêtards du début qui ne vont pas tarder à arrêter de rire quand ils se trouvent embauchés pour présenter des excuses à un cadavre cloué dans un mur.

Le groupe va se réduire à la façon des « dix petits nègres » et rien que ce suspens-là est terrible.Zoran Drvenkar fait preuve d’une habileté diabolique dans le montage de la trame romanesque. Il réussit l’exploit d’être totalement obscur tout en restant intelligible. Sans vouloir me flatter, il est bien rare que je me trompe du tout au tout… au moins comme lecteur ! Tant de romans suivent des pentes prévisibles. L’auteur arrive ici à vous retourner comme une crêpe, bloc après bloc de son histoire, et son évocation du passé de chacun des personnages donne un relief remarquable à l’ensemble.

Drvenkar semble avoir un passé, à mes yeux sympathiques, de rigolo alternatif, pigiste, vivant aujourd’hui à Berlin sans chichi de sa littérature, écrivant beaucoup pour enfants, livrant scénarii et pièces de théâtre. « Sorry », a donc été écrit par un Allemand né en Croatie, et garde un titre anglais dans sa traduction française. Je vais me hasarder. Ce roman qui pourrait être une farce mais est un vrai drame serait donc un caméléon européen ? Peut-être bien. Car bien que l’histoire soit très allemande dans le mode de vie de ses personnages, les angoisses forment au final une trame de fond très sombre assez universelle.

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