l’ingratitude des fils de Pierre D OVIDIO


L’ingratitude Des Fils D_OVIDIO223

PIERRE D OVIDIO

L’ingratitude Des Fils


Aux éditions 10/18


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2007

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Le samedi 8 Janvier 2011

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Pierre D OVIDIO




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Mi-janvier 1945, des gamins jouant dans les ruines d’un immeuble de Malakoff trouvent un cadavre dans les décombres. C’est à l’inspecteur Maurice Clavault, du commissariat de Vanves, que son supérieur confie l’enquête. Le jeune policier est peu apprécié de son chef. Si Maurice a été libéré prématurément du stalag où il fut prisonnier, c’est grâce à sa mère Réjane. Celle-ci est allée jusqu’à Vichy, afin de faire intervenir ses relations. C’est par les mêmes moyens que Maurice a pu entrer dans la police. Toutefois, on ne peut lui reprocher d’avoir collaboré avec l’occupant. Restant marqué par la guerre, il pense à ceux qui ne sont pas encore rentrés de captivité. Réjane espère lui trouver une fiancée. Vendeuse et apprentie comédienne, la dynamique Ginette pourrait lui convenir. L’affaire de Malakoff excite d’ailleurs la curiosité de la jeune femme.

Après la première guerre mondiale, les frères Samuel et Lev Litvak ont fuit la Lituanie. Les Juifs, s’y croyant en sécurité, étaient de plus en plus persécutés. Ils traversèrent l’Europe, long périple aventureux, avant de s’installer en France. Ils créèrent un commerce de pièces automobiles d’occasion, bientôt rentable. En 1931, Lev réalisa son rêve : partir en Amérique. Samuel poursuit leur activité, se maria avec Irène, qui lui donna deux enfants. Dès 1934, des évènements inquiétants secouèrent la France, visant la population juive. Samuel et sa famille ne se sentirent pas trop menacés. Même au début de la guerre, il pouvait compter sur un commissaire du 11e Arrondissement. Ayant échappé à la Rafle du Vel d’Hiv, Samuel mit sa famille à l’abri dans un village des rives de la Creuse.

Maurice dispose de fort peu d’indices. Un corps partiellement brûlé, la main noire du cadavre, un message mal déchiffrable laissé dans sa bouche : A PARM. Il est peu probable que ce soit le nom de la victime. Aucun témoin ne s’est manifesté. Peut-être l’inconnu a-t-il été exécuté par une organisation politique ou militaire, cas pas si rare en ces temps troublés. Maurice a d’autres affaires à traiter en parallèle. Une jeune femme affirme avoir été violée par des GIs. Embarrassant, à l’heure où ils passent tous pour des héros. Maurice recueille le témoignage de cette personne, qui n’est visiblement pas une menteuse. Impossible de retrouver les coupables qui, sans doute, se dirigent déjà vers Berlin. Par ailleurs, un corps humain découpé est découvert, tel un puzzle, en divers endroits dans le secteur. Il faut attendre d’avoir rassemblé suffisamment de pièces pour espérer identifier la victime, charcutée par son assassin. L’enquête de Malakoff piétine…

Très bien construit, ce roman de qualité souligne une page historique méconnue ou oubliée. En effet, cette période est souvent trop vite résumée dans les livres d’Histoire. On n’en retient que l’aspect officiel, politico-militaire. La guerre est longue à se terminer, la population subit toujours privations et restrictions pour l’alimentaire et le chauffage, l’Épuration ne sanctionne que trop peu de collabos, certains s’octroient un brevet de Résistants parfois douteux, l’ambiance oscille entre incertitude et espoir du retour à la normale. Dans ce roman inédit, Pierre d’Ovidio restitue parfaitement le contexte d’alors. En évoquant le sort de migrants établis en France durant l’entre-deux-guerres, il nous rappelle également ces malsaines années 1930 où la propagande populiste et raciste gangrenait le pays. On imagine volontiers que mener des enquêtes sur des faits criminels début 1945 est presque impossible. Maigres indices et vagues rapports d’autopsie obligent le policier à tâtonner. Le respect de la Justice dépend de la logique des circonstances. Malgré d‘hasardeuses investigations, Maurice ne sera pas bredouille. Voilà un roman très réussi, fort convaincant.

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