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ARTHUR CONAN DOYLE |
Le Pacte Des QuatreAux éditions ANATOLIA |
2378Lectures depuisLe vendredi 4 Juin 2010
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Une lecture de |
groupe Alphée/Jean-Paul Bertrand. Traduction nouvelle de Béatrice Vierne.
Certains lecteurs, chroniqueurs ou non, affirment ne jamais relire un livre. A mon avis, c’est une erreur, car par exemple, moi-même ayant lu les aventures de Sherlock Holmes il y plus de quarante ans, je ne pensais pas retrouver autant de plaisir à le rencontrer à nouveau et surtout à relever des passages qui à l’époque ne m’avaient pas marqué. Ainsi dans le premier chapitre la conversation entre Holmes et son ami Watson est révélatrice. Holmes s’injectant une solution à sept pour cent de cocaïne et Watson lui effectuant des remontrances, lui démontrant les effets néfastes de cette passion, ou de ce besoin, et Holmes réfutant les arguments de son compère. La diversion se profile sous les traits de Mary Morstan, une jeune fille qui vient requérir les services du célèbre détective et de son compagnon. Son père, officier dans un régiment des Indes, ne lui a plus donné de signe de vie depuis décembre 1878 (nous somme en 1888), alors qu’il devait la rejoindre dans le pensionnat à Edimbourg où elle était placée suite à la mort de sa mère. Il lui avait envoyé un petit mot de Londres et depuis plus rien, il s’est envolé laissant ses bagages à l’hôtel où il était descendu. Il n’avait qu’un seul ami dans la capitale, le commandant Sholto qui appartenait au même régiment que le disparu. Quelques années plus tard, une petite annonce dans les journaux s’enquérait de son adresse. Peu après elle recevait une énorme perle envoyée par un expéditeur inconnu. Et comme cela pendant six ans. Cette fois c’est une lettre qu’elle a reçue lui demandant de se rendre en compagnie de deux amis devant un théâtre. Sur la recommandation de son employeur, miss Cecil Forrester, qui a eu recours par le passé aux services du détective, elle requiert donc l’aide de Sherlock et de son compagnon. Aide qui naturellement lui est acquise, Sherlock trouvant enfin un dérivatif. Thaddeus Sholto, le fils du commandant aujourd’hui décédé, les a convoqués afin de remettre à la jeune femme un trésor mais pour cela ils doivent se rendre chez son frère jumeau Bartholomew. Or arrivés à destination miss Morstan et ses deux compagnons ne peuvent que constater l’assassinat de Bartholomew. De nombreuses péripéties attendent Sherlock et Watson, qui sont à la recherche d’un homme à la jambe de bois et d’un gnome au faciès effrayant. Cette fois la genèse de cette histoire prend sa source durant la révolte des cipayes en 1857, dans la colonie anglaise des Indes. Mais si Conan Doyle appuie son intrigue sur une histoire passée, ceci ne prend pas le pas sur l’intrigue comme dans Ecrit dans le sang (Une étude en rouge), le premier roman écrit par Conan Doyle. En dehors de l’enquête proprement dite à laquelle participe Watson, la vie sentimentale du bon docteur connaitra un tournant décisif. Enfin, ce roman contient les prémices des ingrédients largement utilisés par les auteurs de romans policiers et d’aventures par la suite même si certains thèmes avaient déjà été traités auparavant : meurtre, vol, trahison, vengeance, trésor et gémellité, (l’intrusion de jumeaux étant largement exploitée dans tous les domaines et à toutes les sauces), course poursuite sur la Tamise, et les errances d’un chien dont le flair supplée aux déductions du détective. Cette nouvelle édition du Signe des quatre bénéficie d’un titre plus en rapport avec le contenu du livre. |
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