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FREDERIC DARD |
La Grande FritureAux éditions POINTS SEUILVisitez leur site |
1220Lectures depuisLe vendredi 6 Mars 2009
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Une lecture de |
Les astres l’ont prédit, vous lirez ce livre ! (épisode 3)
Un temps à ne pas mettre un flic dehors
Signe Bélier : du 21 mars au 21 avril. Le Bélier n’est pas essoufflé car il est – attention - courageux, franc, enthousiaste, dynamique, très rapide, extraverti, direct, démonstratif, chaleureux, impulsif, aventureux, intrépide, guerrier, possède un grand esprit de compétition, mais le bélier peut aussi parfois être – allez courage ! - naïf, dominateur, égocentrique, impatient, imprudent, inconscient, gaffeur, infantile, colérique, téméraire ou primaire. Vous vous retrouvez donc forcément dans le bélier et foncerez dans La Grande friture de Dard…
Frédéric Dard fait partie des grands et des prolifiques (voire pour certains prolixes) comme Simenon ou Georges J. Arnaud. Et à l’instar de ces deux derniers auteurs, la forêt cache l’arbre. Maigret a occulté des romans formidables comme L’Aîné des Ferchaux – voir film avec Bebel et Charles Vanel, La Compagnie des glaces masque de nombreux romans noirs splendides comme Spoliation. Chez Dard, c’est le célèbre commissaire San Antonio qui nous fait oublier le fabuleux romancier noir qu’était Frédéric Dard. C’est donc avec joie que vous accuillerez cette réédition de La Grande friture au Seuil (collection Points). Pendant les deux heures que vous prend, habituellement, si si reconnaissez-le, votre sieste dominicale post rosbif-pommes-de-terre-à-l’ail avec un litron d’Anjou rouge, vous pourrez lire cette Grande friture, histoire de faciliter le transit. Vous serez secoué par la qualité narrative de l’auteur (une leçon d’écriture) et par son style pur jus, juste comme un direct au foie : « Il aurait donné la moitié de son bras droit et dix années de sa solde pour engager la conversation avec elle ». ou un coup de raide dans le gosier : « Il vit un film complètement idiot sur les infortunes sentimentales d’un grand chirurgien. Ça se terminait évidemment dans les roses bonbon par un baiser long comme un coup de téléphone d’impresario. » Le flic Clay va donner beaucoup plus : 8 000 dollars ! Ce qui va handicaper la suite de sa carrière et ruiner sa vie. Quand on met le doigt dans l’engrenage, faut s’attendre à ce que la main, le bras, le tronc, le service trois pièces et ce qui nous sert à arquer y passe… La fin est particulièrement intéressante et je vous laisse, évidemment, sur votre faim… Il est temps de se réveiller de votre sieste et d’aller lire un coup.
Frédéric DARD (France) – La Grande Friture – Points Seuil (juin 2008) –189 pages – 5,50 € / Réédition (Fayard)
François BRAUD, Mes dix polars de l’année 2008 (Tome 3)
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