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MICHEL DE PRACONTAL |
Les Gènes De La ViolenceAux éditions LE CHERCHE-MIDIVisitez leur site |
1414Lectures depuisLe mardi 5 Novembre 2008
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Une lecture de |
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À Paris, dans un parking en sous-sol, le jeune Éric découvre le cadavre mutilé d’une femme dans un sac en plastique. L’assassin lui a ouvert la poitrine, a retiré le cœur, l’a scalpée et écorchée. Les policiers du groupe Bourel sont rapidement chargé de l’enquête. Étudiante, la victime avait une vie ordinaire n’expliquant pas cette fin atroce. La chaîne ChocTV s’empresse de relater cette spectaculaire affaire. De son côté, le journaliste Paul Bertillon est choqué du suicide de son collègue de “L’Hebdo”, Loïc, dont l’intégrité était reconnue. L’article de Paul, sur la vente aux enchères de douteux objets d’Art Premier, est moins urgent que ce meurtre qui conforte les actuelles théories sécuritaires de l’État. Marie, la compagne de Paul, est une scientifique collaborant avec le Professeur Lacasse. Ses thèses sur un gène du tueur, qu’il a nommé la crimine, hérissent Paul. Pour lui, Lacasse n’est qu’un charlatan qui soutient la future loi “Sécurité et transparence” inspirée par le nouveau chef de l’état. Bien qu’elle ait constaté quelques bidouillages dans les expériences dirigées par Lacasse, Marie reste convaincue que Lacasse est honnête. Elle ne parle pas des résultats frauduleux observés à Paul. Alors que l’enquête du groupe Bourel piétine, un deuxième meurtre est commis, similaire au premier. Il n’en faut pas plus à la belle journaliste de ChocTV pour évoquer un tueur en série, qu’on baptise l’Inca. Les policiers s’activent, mais le criminel fait une nouvelle victime. Il s’agit de l’animatrice-télé Zoé Delorme, qui interviewa récemment le Professeur Lacasse. Damien Sauveur, conseiller spécial du chef de l’état, suit de près cette série de meurtre. Le Professeur Berg, psy éminent, est consulté sur la question. La policière Sandrine Dupin n’est pas d’accord pour abandonner une piste sérieuse. Vu ses antécédents, le gardien de la paix Belhomme est suspect. Sandrine s’arrange pour l’approcher, seule, peut-être de trop près. Lola, sa collègue du groupe Bourel, est en contact avec Paul. Elle pense qu’il y a des fuites dans les services de police. Quand Sandrine disparaît, Lola est sûre que l’Inca l’a enlevée. Pris en filature par la police jusqu‘en Normandie, Belhomme parvient à les semer. Adressée par le tueur, une vidéo diffusée su ChocTV montre Sandrine entre les griffes de l’assassin. Les enquêteurs mettent en œuvre de gros moyens pour trouver la planque de Belhomme. Sur la vidéo, une balle de ping-pong leur offre un indice essentiel... Ce foisonnant roman met en lumière quelques-unes des tares de notre société. Sur quoi sont réellement basées toutes ces théories scientifiques, qui font toujours le jeu des politiques ? Qui sont ces “marchands de peur” qui savent si bien manœuvrer l’opinion au gré de leurs intérêts ? À notre époque, la télévision spectacle est-elle seulement complice, aux ordres, ou au cœur de la machine qui trompe la population ? Les tueurs en série existent, les émeutes des cités sont un fait ; mais qui cherche des remèdes sérieux contre toute criminalité, puisque cela sert les théories sécuritaires ? Ce sont des réponses très documentées que nous propose l’auteur, journaliste compétent. Il illustre son propos par le biais de la fiction, sur une intrigue solide, avec de nombreuses péripéties mouvementées. Quelques clins d’œil agrémentent le récit, dont un savoureux passage au “Clos Lupin”, et des patronymes allusifs. Toujours dirigée par Hélène Oswald, la collection Néo présente encore une fois un roman singulier. |