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PIERGIORGIO DI CARA |
Verre FroidAux éditions METAILIEVisitez leur site |
423Lectures depuisLe mercredi 20 Fevrier 2008
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Une lecture de |
À Palerme, la mafia sicilienne veut abattre le policier Salvo Riccobono. C’est par une journée pourrie qu’il rejoint son nouveau poste, en Calabre (sud de l’Italie). La criminalité est peu active à Averno sullo Jonio, lui dit-on. Mais il n’ignore pas que la mafieuse N’drangheta règne sur la région. Bienveillant, son supérieur l’affecte à la section de recherches. Venant de la Judiciaire, Salvo apportera son expérience à ses collègues. Entre autres, concernant le “petit commerce de la drogue”, où il est partisan de viser le sommet du trafic, et non la base. Il sympathise avec Franco, jeune flic de ce service. En surveillant un petit dealer, l’équipe de Salvo repère deux types suspects. Arrêté en possession de drogue, l’un d’eux se poignarde, mais n’est que blessé. C’est un repris de justice. L’autre est le fils du patron de la société RioCarni, négoce de viandes. Que RioCarni Junior et son complice dirigent un trafic de drogue, soit. Mais Salvo n’est pas encore sûr de comprendre la logique de cette affaire. Rocco, leur dealer d’Averno, a disparu. On retrouve bientôt son cadavre torturé dans une poubelle. Il a été achevé au pistolet d’abattoir. Salvo met la famille du patron de RioCarni sous surveillance. Malgré la prudence du clan RioCarni, les policiers devinent qu’une grosse livraison se prépare. Ils prennent en filature leur fourgon jusqu’en Toscane. On ne fait pas 900 kilomètres pour livrer 40 kilos de poulets. Peu après, les locaux de RioCarni sont incendiés, faisant deux victimes. Ça sent le règlement de compte, la N’drangheta s’énerve... Ce troisième volet de la vie de Salvo Riccobono est aussi noir que les précédents, d’un percutant réalisme. Fumant trop et s’alcoolisant à l’excès, il ne reste pas moins un professionnel de la lutte contre les clans mafieux. Le danger, la violence et le sang sont le quotidien de ce policier intègre. Ce passage en Calabre ne l’aidera guère à retrouver son équilibre, à soigner ses angoisses. Quelques sourires, tout de même, avec l’épisode de la policière arriviste, l’attitude du jeune Franco, celle de leur supérieur avisé, ou un clin d’œil au Festival polar de Cognac. Soulignons de belles réflexions sur la passion de la lecture : c’est “une douce prison dont il n’est pas nécessaire de s’évader, parce qu’elle est déjà évasion.” Commissaire anti-mafia, Piergiorgio di Cara est également un auteur magistral.
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