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MARIE-CLAUDE DEVOIS |
Faits D'hiver A MontignyAux éditions DU VALHERMEILVisitez leur site |
2301Lectures depuisLe mercredi 28 Novembre 2007
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Une lecture de |
En décembre 2007, le Festival de Montigny-lès-Cormeilles figure parmi les grands rendez-vous du monde du polar. Jeune journaliste à "Val d’Oise Hebdo", Mathilde couvre l’événement. C’est son premier reportage important. Cette année, le Prix littéraire est attribué au controversé Bruce Montenay, publié par l’éditeur Balsan. Robson, auteur militant qui espérait ce Prix, ne cache pas son humeur. Sur le parking proche, un homme a trouvé la mort. Il s’agit d’un magistrat retraité, devenu romancier sous le nom d’Arno. Les circonstances du décès sont confuses, mais on envisage un meurtre. Le lendemain matin, l’éditeur Balsan est découvert noyé dans sa piscine. Un indice exclut bientôt la mort accidentelle. En conflit avec lui, ses voisins Sandrine et Bertrand pourraient être suspectés. Le juge Britten et son épouse, romancière débutante, visitent le Salon du Livre, quand Bruce Montenay s’écroule, empoisonné. Mathilde et Robson ont noté que deux hommes bizarres rôdaient sur les lieux. L’un porte une perruque grise, l’autre est coiffé d’un bonnet. La journaliste et l’écrivain s’abstiennent d’en parler aux enquêteurs. Pour le juge Britten, le lien entre ces trois décès apparaît criminel. Les semaines suivantes, Mathilde poursuit une série de reportages consacrés à l’univers du polar. Johann, enseignant qui anima un atelier d’écriture au Salon, ou le dessinateur d’audience Fred Debaille, sont des témoins pouvant lui apporter des éléments sur les meurtres. La veuve de l’éditeur continue à désigner le couple de voisins. Il est vrai que Sandrine écrivit une nouvelle où le détestable éditeur était assassiné. Le juge Britten est bientôt visé... Si Marie-Claude Devois a déjà prouvé ses qualités d’auteur, ce quatrième roman est assurément le plus abouti. L’affaire n’est pas présentée de manière linéaire ou monolithique. Grâce à une belle souplesse narrative, chaque protagoniste principal fait progresser le récit. L’intrigue criminelle n’est pas absolument noire, mais d’une densité certaine, alimentée par le vécu des personnages. L’ambiance d’un Salon du Livre réputé est restituée avec justesse. Notons quelques sympathiques clins d’œil. Parmi les auteurs, “combien étaient des psychopathes, des assassins en puissance, des refoulés, des névrosés ?” s’interroge Mathilde. On évoque aussi les vertus thérapeutiques de l’écriture. Un suspense vraiment réussi. LIRE AUSSI L'INTERVIEW DE MARIE-CLAUDE DEVOIS SUR CE SITE |