1984. Après un long séjour dans sa Grèce d’origine, Constantin est de retour à Marseille, sa ville qu’il aime. Son métier de photographe reporter ne l’excitant plus, il envisage de devenir pêcheur. Comment se faire accepter chez les pescadous ? En fréquentant le quartier de l’Estaque, bien sûr. Le Grec sympathise vite avec Félix Paoli, dit Féfé, et sa compagne Tine. Lors d’une sortie sur le pointu qu’on leur prête, pour la pêche aux oursins, ils sont importunés par des malfrats. A quelques mètres sous l’eau, se trouve l’épave d’un petit avion. Dans sa carlingue, il y a un ballot qui appartient à ces messieurs les truands. Le Grec et Féfé le récupèrent : c’est le début des engatses. Chiara, la nièce de Féfé, est kidnappée. Un doigt et la bague de la jeune Corse sont adressés à son oncle. Le Grec est sous le charme d’une girelle royale, la belle Florence qui est psy. Leur pique-nique romantique n’est qu’un prétexte. Florence aide des filles à fuir la prostitution. Elle est en guerre contre Jeff, un truand dangereux. Grâce à Florence, on retrouve la piste de Chiara. Le vieux détective efficace employé par la psy utilise des moyens apocalyptiques pour affronter l’ennemi. Sauvée, Chiara a besoin de soin et de repos. Pour les malfrats, vient l’heure des représailles. Mais Féfé et Tine ont pris la précaution de se planquer. Néanmoins, leur maison est encore surveillée par les malfaisants. Les dockers Corses amis de Féfé remédient sans mal à ce petit problème. Les malfrats réclament la bague de Chiara... Del Pappas et son héros sont des “nistons de Marsiho”, enfants de Marseille. Plus qu’un décor, leur ville est le cœur et l’esprit des aventures de Constantin. Dilettante chaleureux ou glandeur nonchalant, Le Grec reste un fin gourmet. Fidèle en amitié, il passe à l’action quand la situation l’exige, ne la maîtrisant pas toujours. S’il croise des personnages pittoresques, une certaine noirceur plane sur son monde. Soulignons la qualité de la narration d’une belle fluidité, et des dialogues, savoureux dans le contexte : « Le lance-flammes ? – Hé oui, pardi. Je l’ai piqué aux boches en 45. Je savais bien qu’un beau jour, il me servirait. On va y aller se colleter avec la racaille. Qui veut se décommander ? Je comprendrais. » C’est avec grand plaisir qu’on déguste ce roman, quatorzième titre d’une saga très réussie.
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