Olivier et Marco forment un duo de flics aux caractères opposés. Ils enquêtent sur le meurtre d’Elodie Simon, 28 ans. Tout indique qu’il s’agissait d’une prostituée de luxe, qu’on a tabassée avant sa mort. Les policiers découvrent l’adresse d’une « Lydia », ou Mathilde Labarre, sans doute une maquerelle. Nadine, secrétaire du producteur de films Clémentin, croit reconnaître la victime. Mais son patron ne se souvient pas d’Elodie. En réalité, Mathilde Labarre est une aimable vieille dame, buveuse de thé cajolant son chat Mitzou. Elle s’adresse à Olivier et Marco, non pas au sujet d’Elodie, mais parce que sa jeune locataire a disparu depuis quatre jours.
Agressé par deux hommes exigeant « le film », le producteur Clémentin préfère se faire discret. Les mêmes avaient déjà fouillé ses locaux peu avant. Marco et Olivier se demandent si Mathilde est candide, ou si elle joue la comédie. Un soir, la vieille dame entend Josiane à la télé, sans parfaitement l’identifier. Il est possible que la disparue ait participé à un documentaire sur la prostitution, «Réseau de charme», produit par Clémentin. Celui-ci est injoignable. Josiane fait une visite nocturne et clandestine chez Mathilde, qui est heureuse de la revoir. Mais Josiane est traquée par des gens inquiétants…
Haut de gamme ou non, la prostitution n’est pas un thème absolument nouveau. Mais on peut faire confiance à Jean-Paul Demure, Grand Prix de Littérature Policière 1988, pour l’aborder de manière particulière. Si le courtois Olivier et le dragueur Marco sont sympathiques, c’est bien à la naïve Mathilde que l’on s’attache. Elle est impliquée dans une affaire beaucoup plus dangereuse qu’elle ne l’imagine. A moins qu’elle n’en soit l’organisatrice ? On se laisse volontiers entraîner dans cette histoire à la narration fluide et enjouée. Une histoire pas si noire, souriante, très plaisante. [Le n°4 de la collection "Suite Noire"]
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