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DIDIER DAENINCKX |
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3776Lectures depuisLe mercredi 14 Juin 2006
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Une lecture de |
Sur une radio associative contestataire, Crista anime chaque vendredi soir une émission destinée aux détenus, « Levée d’écrou ». Certains l’appellent en cachette depuis leur prison, grâce à des portables bricolés. Manu fait partie des fidèles de ce programme, qui dénonce les tares de la vie carcérale et de la justice. Dès sa sortie, Manu rencontre Crista à la radio. Il admet appartenir à la petite délinquance, mais n’a pas mérité son séjour en prison. Crista et lui passent le week-end ensemble, chez elle. Manu connaît Baquery, le responsable de la radio. Ils ont un passé militant en commun. Maîtrisant l’informatique, Manu propose de créer à peu de frais un site Internet pour la radio. L’initiative plait à Baquery. Afin d’assurer le contenu du site, Manu discute avec chacun des animateurs. D’une large diversité, tous sont très motivés par leur action. Manu acquiert vite une belle notoriété auprès d’eux. Il continue à vivre avec Crista. Manu possède un lot de portables top niveau. Leur principal atout : une astuce technique rend ces téléphones indétectables. Ces coûteuses petites merveilles intéressent Stormy et ses amis. Il en achète dix, payées cash. Crista ignore ce trafic lucratif... La description de cette radio militante permet à Daeninckx de défendre des thèmes sociaux, son éternel combat. Entre autres, il souligne combien les conditions de vie pénitentiaire n’ont rien de luxueuses, il évoque une souriante « affaire Brassens », et il rend hommage au comédien méconnu Jacques Rispal. Pour autant, il ne néglige pas l’intrigue à suspense. Malgré un apparent optimisme, le destin de cette poignée de personnages ne peut qu’être sombre. Car tout est manipulation en ce monde où règne le flicage. Le n°1 d'une nouvelle collection, "Suite noire", dirigée par Jean-Bernard Pouy...
Bénévole dans une radio libre associative située à La Plaine Saint-Denis, Crista anime une émission hebdomadaire au titre évocateur : Levée d’écrou. Encore perturbée par la vision d’un accident de la route quelque temps auparavant, elle marche la tête baissée lorsqu’elle arrive près du lieu où un SDF s’est retrouvé enroulé entre les doubles roues arrière d’un camion. C’est ainsi qu’elle butte sur un individu qui affirme la connaître. Comme elle se montre dubitative, il se présente. Manu, sorti depuis quelques jours de Fleury-Mérogis, et qui lui a téléphoné durant quelques émissions et lui a même remonté le moral le soir de l’accident funeste. Manu a purgé un an à Fleury, pour une vague histoire de drogue découverte dans une voiture alors qu’il n’était que passager. Vive le covoiturage ! Seulement, le juge et les policiers n’ont pas cru sa version, et comme il avait quelques antécédents, la remise de peine à laquelle il aurait pu prétendre n’a pas été appliquée. Manu accompagne Crista jusqu’au studio de la radio libre et retrouve en Baquery, le directeur de la station, une vieille connaissance qu’il n’a pas vu depuis douze ans. Manu lui propose, comme il s’y connait en informatique et qu’il dispose de quelques logiciels obtenus en catimini, de créer un site web dédié à la radio associative. Ce qui naturellement enchante Baquery. Cette station est ouverte aux associations de marginaux, ou plutôt de marginalisés. Des hommes et des femmes mis sur la touche par des arbitres partiaux, le gouvernement, les préfets et les maires, aidés par des rapaces de la finance et de l’immobilier, avec le consentement tacite, voire même encouragé, de l’Etat. Pendant qu’il bidouille l’ordinateur énigmatiquement tombé d’un camion et qui va lui servir à monter le site web, il demande à l’un des animateurs de l’émission Babil One de lui rédiger une petite notice de présentation. Il lui montre même son nouveau téléphone afin de le prendre en photo. Un appareil hors de prix, sécurisé, un prototype qui n’est pas encore sur le marché. Ness, l’animateur ébloui désire en acheter un semblable, plusieurs éventuellement, cela peut toujours servir. Entre Crista et Manu s’ébauche une idylle et les deux jeunes gens se retrouvent le soir dans le petit appartement de la jeune femme. Une nouvelle vie pourrait commencer si Manu n’avait pas des impératifs familiaux.
Si l’on retrouve dans ce cours roman les préoccupations, les obsessions de Didier Daeninckx, ce qui a fait sa force dans bon nombre de ses ouvrages, c'est-à-dire la précision et les notices historiques pas toujours en l’honneur de la France, on ne peut que regretter que le prologue soit trop explicite alors qu’il aurait dû être l’épilogue. |
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