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DIDIER DAENINCKX |
Lumière NoireAux éditions FOLIOVisitez leur site |
3043Lectures depuisLe mercredi 25 Novembre 2004
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Une lecture de |
En compagnie de Gérard Blanc, Yves Guyot roulait tranquillement à bord d’une DS et quittait l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où il travaille en tant que mécanicien, spécialisé depuis peu dans les hologrammes. Mais ce jour-là, nos deux compères empruntent une route « sensible », puisque sous la surveillance de la police. Les forces de l’ordre, particulièrement nerveuses, se méprennent sur la signification d’une maladresse du conducteur. Elles croient que la DS tente de forcer le barrage. Immédiatement, elles ouvrent le feu. Gérard Blanc écope une balle dans la tête. La bavure est indiscutable. Mais les autorités décident de la nier. Yves Guyot refuse de se plier à la raison d’état. Ses déclarations au juge d’instruction sont sans ambiguïté : la police a tiré alors qu’elle n’était nullement menacée. Et il ne s’en tient pas à de simples déclarations, il part en quête de témoins du drame. Pour cela, après un séjour à hôtel Artel, non loin de l’aéroport, il s’envole vers Bamako sur les traces de l’un des cent Maliens qui, la nuit du drame, attendaient leur expulsion, parqués au dernier étage de l’hôtel. Vers le milieu des années 80, on ne parlait pas encore de terrorisme islamique, mais une vague d’attentats ensanglantait Paris, en écho lointain et déformé de la guerre qui déchirait le Liban. C’est dans ce contexte que Didier Daeninckx publiait Lumière noire et posait avec acuité les problèmes que soulèvent pour une démocratie la lutte anti-terroriste et les dérives dont elle est porteuse. Dérives qui nous menacent plus que jamais et que l’on devine en œuvre, à des degrés divers, dans une multitude de faits que les médias baptisent pudiquement de divers |
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