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SANDRONE DAZIERI |
Le Blues De SandroneAux éditions METAILIEVisitez leur site |
1683Lectures depuisLe mardi 7 Avril 2004
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Une lecture de |
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Sandrone est seul. Sa fiancée n’est pas rentrée de ses vacances aux îles, pire, elle a vendu son appartement milanais! Alors Sandrone s’ennuie, il a le mal d’amour, le blues… et il accepte toutes les affaires qui se présentent, histoire d’occuper ses pensées. Alors qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’un beau matin, il se retrouve dans un village des rives du Lac Majeur chargé de deux « emplois » ? D’une part, il est embauché comme vigile d’un parc d’attraction, une sorte de Disneyland mais en beaucoup plus minable, et d’autre part, il doit assurer la protection de la fille d’un important personnage politique qu’un dangereux maniaque menace de ses foudres sexuelles. Mais Sandrone n’est pas Shiva et sa surveillance vire au fiasco. Une bombe incendiaire explose dans la salle de noces où sa protégée chantait pour le plus grand plaisir des convives. Au terme de ce drame, qui coûte la vie à plusieurs invités, monsieur Maugeri avoue à Sandrone qu’il soupçonne son fils d’être l’auteur des menaces à l’encontre de sa fille… Seulement voilà, cet enfant peu prodige, adepte des théories aryennes, a disparu depuis fort longtemps. Sandrone accepte de partir à sa recherche, dans l’intérêt des familles et des jeunes filles en proie aux pulsions fratricides assassines. Sandrone Dazieri met en scène une agence de détectives privés qui enquêtent quasiment 24 heures sur 24 grâce à une judicieuse division du travail entre Sandrone et son Associé, un type qui est tout le contraire de lui et qui se met au travail lorsqu’il se couche. Le reste du temps, cet associé modèle se terre probablement au fin fond de l’inconscient de Sandrone. Car tel est le secret de Sandrone :il souffre de schizophrénie, dès qu’il ferme l’œil, son double se lève ! Mais peut-être ce personnage atypique est-il à l’image de la société italienne? Incapable d’analyser son histoire récente, de s’approprier les années dites de « plomb » et d’en surmonter les traumatismes. Mais peut-être fallait-il un personnage aussi aberrant pour se plonger dans les milieux irrationnels de l’extrême droite, mener une enquête à posteriori sur les événements qui ont ensanglanté le G8 de Gènes en juillet 2001. Le blues de Sandrone est un roman, que nous rangerons sur l’étagère polar par habitude des catégories. |