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DIDIER DAENINCKX |
Meurtres Pour MémoireAux éditions FOLIOVisitez leur site |
2457Lectures depuisLe mardi 7 Avril 2004
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Une lecture de |
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| Ce roman commence le 17 octobre 1961. La fièvre de la libération nationale avait gagné la quasi-totalité du peuple algérien et la France déployait son armée dans le cadre d’une opération de police. À Paris, au cœur de l’état colonial, les immigrés algériens se rassemblent pour protester contre le couvre-feu auquel ils sont soumis. Leur objectif est simple : porter la protestation jusqu’au Champs Elysées. L’état ne peut admettre un tel rassemblement, un tel défit à son autorité. Les forces de l’ordre doivent l’empêcher. Leur intervention se solde par plusieurs dizaines de morts « dans les rangs » des manifestants et par la « déportation » en bus RATP de centaines d’immigrés. Mais cette réalité, les autorités ne veulent pas en entendre parler. Et malgré le fait que la Seine charrie des dizaines de cadavres, l’événement passe inaperçu. La presse est aux ordres… les historiens font le reste. Le 17 octobre 1961, un petit prof d’histoire, monsieur Thiraud, qui rentre tranquillement chez lui, après une séance de cinéma est assassiné par un individu qui le guette au pied de son domicile. Les autorités « profitent » des affrontements qui secouent la capitale pour expliquer ce meurtre : un règlement de compte entre factions du FLN. Une vingtaine d’années plus tard, le fils de monsieur Thiraud est assassiné à Toulouse où, sur la route des vacances, il avait fait une halte. L’inspecteur Cadin, sur qui retombe l’enquête, est intrigué par ce double meurtre à vingt ans d’intervalle. D’autant plus qu’il découvre que le père et le fils travaillaient sur le même sujet, « l’histoire de Drancy des origines à nos jours », et avaient consulté les mêmes archives à la préfecture de Toulouse. Paru dans les années 80 ce roman avait constitué un événement majeur dans le monde du Polar. En ce temps-là, la guerre d’Algérie était rarement évoquée, quant à la période de l’occupation, sa réalité en était tout simplement occultée. En ce temps-là, les préfets zélés de Vichy, responsables des forces de l’ordre en 1961 dormaient paisiblement… Depuis on parle de devoir de mémoire et d’événement dans le monde du polar « Meurtres pour Mémoire » est devenu un incontournable de la littérature. |
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