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THEA DORN |
La Reine Des CerveauxAux éditions J AI LU |
1673Lectures depuisLe lundi 12 Janvier 2004
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Une lecture de |
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Erika Konrad de retour dans sa somptueuse villa découvre dans le salon le cadavre décapité de son époux, le puissant directeur du journal le Berliner Morgen. Du sol au plafond, le living porte les traces sanglantes de la décapitation. Tout n’est que rouge sang. Abasourdie, Erika Konrad observe un instant le tronc de son époux. Cette mort n’est pas pour lui déplaire. Elle la délivre de cet homme. Mais alors qu’elle s’apprête à prévenir la police, son regard tombe sur les empreintes de pas laissées par le tueur. Qui pouvait haïr Monsieur Konrad au point de le décapiter ? Les traces semblent désigner sa fille ! N’écoutant que son instinct maternel, elle s’arme d’une serpillière et de gants en caoutchouc. La police peut attendre, le ménage non… Thea Dorn professeur de philosophie nous offre dans cet ouvrage une étrange histoire de tueur en série (SK). Son meurtrier, adepte des humanités grecques, et plus particulièrement de l’Iliade qu’il cite à longueur de meurtre, s’est entiché des têtes de ses victimes au point de les emporter une fois son forfait commis. Pourquoi ? Appartiendrait-il à une quelconque secte de réducteurs de têtes ? Ou serait-il plus prosaïquement un collectionneur ? Comme toujours, dans ce genre de récit, les motivations du tueur relèvent du messianisme salvateur et s’auréolent de discours sibyllins. Ici, c’est directement de la cuisse de Jupiter que jaillissent les sermons du tueur. Tous les amateurs de polars à tendance gore seront ravis de cette lecture et ne pourront que se pâmer de bonheur lorsqu’ils pénétreront au Pergamon Museum. D’autres seront charmés par le suspense qui se distille au fil des pages, mais tous conviendront que La reine des cerveaux n’a pas obtenu le prix Deutscher Krimipreis 2000 par hasard |