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ANTOINE DOMINIQUE |
Le Gorille Et Les PelouseuxAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
938Lectures depuisLe samedi 24 Janvier 2015
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Une lecture de |
Parution octobre 1957. Une pêche en eau trouble ! Recommandé par un certain Pépé, Géo Paquet dit le Gorille est hébergé par les Minjoz, Henri et Yasmine, un couple de Pelouseux (voir curiosité). Ceux-ci vivent dans une casemate désaffectée comme bon nombre d'habitants de la région des environs de Boulogne sur mer, entre mer et fleuve côtier. Lorsque l'eau monte, lors des marées ou par trop de pluies, ils se réfugient chez des compagnons. Ce qui se passe le jour même, ou plutôt la nuit même. Henri, Yasmine et Géo, devant la menace d'inondation investissent la maison de bois de Léopold Laballoux qui vit avec ses deux femmes, Irène et Titine. Léopold, comme pratiquement tous ceux de la région, est anarchiste et le simple fait de supposer Géo traqué par la police lui suffit. Irène, nymphomane et prostituée occasionnelle, entretient sa libido en couchant avec des Noirs Américains qui travaillent à la fonderie de Rasdick, une usine toute proche spécialisée dans la fabrication de pipe-line. Justement ce soir-là la police et les gendarmes quadrillent la région. Un manœuvre Arabe de l'usine a été découvert mort, assassiné. Géo, obligé de déguerpir, trouve une nouvelle famille d'accueil chez les Pontet, mais la crasse qui y règne le rebute. D'où un quatrième hébergement, chez Floquot, un ancien souffleur de verre. Géo n'a mis personne au courant de sa mission, non pas parce qu'il a peur des fuites, mais afin d'éviter des ennuis à ces braves gens. Se relevant nuitamment, Géo est assailli par trois hommes : Truittard, Vallieux et Nacunœil, alertés par Floquot. Géo s'en tire sans trop de dommage mais sa conviction est faite. Floquot et ses acolytes sont à l'origine des tentatives de sabotages de l'usine de pipe-line qui doit livrer des tuyaux à Israël. Des sabotages imputés à tort à des anarchistes. Dès lors un véritable chassé-croisé commence entre Floquet et ses sbires d'un côté, Géo et les anars de l'autre. Truittard, Vallieux et Nacunœil soudoient un jeune Oranais et le chargent de mettre le feu à la fonderie. Leur entreprise ne réussit qu'à moitié. L'incendie est rapidement circonscrit et le S.R. américain sur la brèche.
Cette nouvelle aventure du Gorille, la vingt-huitième, à la trame bien mince et dont la mission est dévoilée peu à peu, comme à regret, ne vaut que par l'incursion dans le monde des anarchistes et des Pelouseux. Des anarchistes d'ailleurs bien pacifiques, pratiquant le gandhisme. Dans l'ensemble une histoire laborieuse, qui dégraissée aurait pu fournir matière à une nouvelle.
Curiosités : Les Pelouseux ramassent les pelouses, des vers semi-marins, velus et ressemblant à des mille-pattes, qu'ils expédient aux pêcheurs méditerranéens. Antoine Dominique utilise un mélange de français, d'argot et d'anglicisme. Comme si tous ces vocabulaires n'étaient pas assez riches, il crée des néologismes : Siouxement, sieston... quant au Gorille, visiblement il s'essouffle.
Citation : Pourquoi les anars sont-ils maigres ? Rongés par l'idéal. |
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