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PHILIPPE DI FOLCO

Criminels


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Le jeudi 20 Novembre 2014

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Philippe DI FOLCO




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Un ouvrage de Philippe di Folco et Yves Stavridès coédité par Sonatine Éd.& Éd.Perrin.

 

À travers une vingtaine de portraits illustrés, ce sont d'authentiques criminels qui sont ici présentés par ce duo d'auteurs. Toutefois, si l'assassinat est souvent un acte ne visant que peu de victimes, l'Histoire ne manque pas de meurtriers responsables de multiples crimes. Pour des raisons politiques, guerrières ou mafieuses, des exécuteurs staliniens, asiatiques, nazis, franquistes ou autres, ont commis de monstrueux crimes, ciblés ou collectifs. Il arrive que certains homicides, en particulier raciaux, entraînent des conséquences allant au-delà des faits. Ils ont émaillé l'histoire du monde entier, ces “personnages” terrifiants de cruauté et de froideur. Ils se distinguent des criminels ordinaires, par des motivations dominatrices. Parmi les vingt cas évoqués, en voici quelques-uns de marquants...

Il règne un réel désordre dans le royaume de France autour de 1590, à cause des guerres de religions affaiblissant le pouvoir d'Henri III, bientôt assassiné. Né vers 1572, Guy Eder est un jeune aventurier breton qui, après quelques études à Paris, retourne dans sa région d'origine. Se faisant appeler La Fontenelle, il entend profiter de la pagaille ambiante, avec le soutien de troupes du royaume d'Espagne. Il regroupe une petite armée qui va vivre de pillages à travers la Bretagne. Soi-disant au service du seigneur de Mercœur, les viols et les exécutions sont nombreuses sous les ordres de La Fontenelle. Arrêté une première fois, il n'en continue pas moins son périple, s'emparant entre de la ville de Carhaix, avant de prendre possession de l'île Tristan, en face de Douarnenez. Ce sera pendant plusieurs années son QG, ses centaines de soudards continuant à tuer et à piller. Son allégeance au nouveau roi, Henri IV, n'aura guère de valeur. Malgré sa puissance, le cruel La Fontenelle est très endetté et perd finalement ses soutiens.

En Italie, fin des années 1690. Guido Franceschini est issu d'une famille noble originaire d'Arrezo, en Toscane. Désargenté, il va tenter sa chance à Rome, où vit son frère, l'abbé Paolo. Bien que proche des autorités catholiques pendant près de dix ans, Guido ne va pas s'enrichir. La meilleure solution reste de faire un mariage d'argent. Âgée de treize ans, Francesca Pompilia est la cible idéale. Ses riches parents seraient honorés d'épousailles avec un aristocrate tel que Guido. Un séjour dans sa propriété quasi en ruine leur montre les réalités de leur gendre. Celui-ci ne tarde pas à faire preuve de violence, envers sa si jeune épouse. Il l'oblige à écrire une lettre affirmant qu'elle est heureuse. Car Guido n'a pas encore touché l'essentiel de la dot prévue. Une affaire qui secoue la bonne société de Rome. Surtout quand en janvier 1698, les beaux-parents sont retrouvés assassinés, et la belle Francesca lardée de multiples coups de poignard. Le coupable est évident.

Au cœur de la Révolution Française, Joseph Le Bon est prêtre du côté d'Arras. Passionné par les évènements en cours, il prête bientôt serment en tant que curé, contrairement à ceux restant réfractaires. Son destin n'est pas de dire des messes, mais de haranguer les foules populaires. Il sera brièvement nommé maire d'Arras, mais il vise davantage. Étant mandaté par le Comité de Salut Public, le prêtre défroqué est doté de pouvoirs illimités afin de traquer les ennemis de la révolution. Cet exalté qu'est Joseph Le Bon fera exécuter quantité de suspects, d'abord parmi la noblesse. Y compris chez des gens du peuple, ou des commerçants auvergnats de passage. La plus noire Terreur règne. Sur ses ordres, on enferme à tour de bras dans les prisons d'Arras et de la région. Ses excès de zèle ont le soutien de Robespierre, natif d'Arras. Même si le vent commence à tourner, le sang des victimes de Joseph Le Bon continue à couler à flots.

Germaine Berton naquit en 1902 dans une famille modeste d'un milieu ouvrier. Son père ne mâche pas ses mots dès qu'il s'agit de politique, ce qui plaît à Germaine. Elle n'a qu'une dizaine d'années quand elle découvre le plaisir de dévorer des livres. Elle se forge ainsi sa propre base culturelle. Arrive l'assassinat de Jaurès, la première guerre mondiale. Dès cette époque, Germaine la pacifiste réalise l'acharnement de Maurras et, surtout, de Léon Daudet à pourrir le climat politique français. Après guerre, si elle est tentée par le communisme, c'est du côté de l'anarchie qu'elle trouve sa place. Si Clémenceau ne vaut guère mieux que Daudet à ses yeux, elle reste obsédée par ce dernier. Germaine tombe amoureuse du jeune Philippe, qui fuit son milieu familial oppressant. Puisqu'il lui est impossible d'approcher Léon Daudet, c'est Marius Plateau, secrétaire général de l'Action Française, que Germaine va abattre. Elle est emprisonnée, au grand désespoir de son amant, Philippe Daudet.

En août 1955, le cadavre d'un jeune Noir est retrouvé mutilé dans la rivière Tallahatchie, État du Mississippi. Le corps est nu, lesté de fils barbelés à une lourde hélice. Il s'agit d'un adolescent noir de quatorze ans, Emmett Louis Till. Son oncle Moses Wright reconnaît bientôt le cadavre. Le meurtre serait vite classé, mais le gouverneur décide que “Noire ou Blanche, toute victime mérite une enquête.” D'ailleurs, il n'est pas difficile d'identifier les coupables. Roy Bryant et J.W.Milam sont nés de la même mère, de pères différents, dans une fratrie de onze enfants soudés. Ex-soldats, ils restent des rednecks. Roy Bryant et sa femme tiennent une épicerie à Money, dans le même comté de LeFlore. Emmett Louis Till aurait, selon le témoignage de l'épouse, tenté de la draguer dans son commerce. Fureur des deux frères, qui voulaient lui administrer une correction. Après avoir été innocentés lors du procès, ils se glorifieront dans la presse de leur méfait. À l'heure où Rosa Parks se rebelle dans un bus, la suprématie blanche décline et le déshonneur guette les deux frères.

À Montréal, le mercredi 6 décembre 1989, un étudiant de vingt-cinq-ans entre armé à l'école Polytechnique. Il se nomme Marc Lépine, et connaît bien les lieux. Son Ruger à la main, il va sillonner les salles de cours. Son but est d'abattre un maximum de jeunes filles avant de se suicider. Bilan de cette fusillade : quinze morts, dont treize étudiantes, une employée de l'école, et Marc Lépine lui-même. Durant le carnage, il a laissé entrevoir ses motivations, qui seront confirmées par une lettre écrite auparavant. Le jeune homme est hostile aux féministes, de façon obsessionnelle, les accusant de tous les pires maux. Au Canada, son acte va relancer tout un débat sur le féminisme. Élève moyen, Marc Lépine vécut dans une famille instable, principalement élevé avec sa sœur par leur mère. Avec les filles, il est sûrement maladroit. Intérieurement, il cultive une sourde haine… ce qui va se conclure de manière sanglante.

Les autres criminels dont les parcours sont retracés ici : John Chivington, Vassili Blokhine, Shiro Ishii, Antonio Vallejo-Nagera, Oskar Paul Dirlewanger, Luciano Leggio, Dmitri Bogrov, Du Yuesheng, Griselda Blanco, Honore-François Ulbach, Giuseppe Zangara, Eugène Weidmann, Dawood Ibrahim, Bay Vien. Des noms peut-être ignorés ou oubliés, mais qui appartiennent à la vaste galerie de portraits des grands meurtriers. Un ouvrage qui nous rappelle que, sous de multiples formes, le crime est omniprésent dans l'Histoire. Vraiment passionnant.

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