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EMILE DESJARDINS |
Odor Di FeminaAux éditions SKAVisitez leur site |
267Lectures depuisLe lundi 22 Juillet 2019
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Une lecture de |
Avant-propos d’Ursula Grüsli. Collection Culissime Perle rose. Editions SKA. Parution 29 juin 2019. 115 pages. 3,99€. ISBN : 9791023407792 Sentir plus loin que le bout de son nez… Lassé des odeurs dégagées par des corps qui se vendent sans de véritables réactions de satisfaction, le rédacteur (l’auteur ?) décide de quitter la capitale pour s’enivrer de parfums frais et musqués exhalés par des représentantes féminines susceptibles de lui offrir des amours naturalistes sans chichis. Il se rend dans sa propriété du Midi où il sait trouver quelques jeunes filles ou jeunes femmes qui lui offriront sans barguigner, parfois contre une petite rétribution d’un Louis d’or, un reposoir sain, sans artifice. Et le visiteur pourra explorer le tunnel pastoral en laissant ses témoins à l’entrée. En cette fin de mois de mai, il saura décider des femmes mariées à compléter leurs revenus ou des jeunes filles à composer leur dot grâce aux subsides généreusement distribués. Leurs senteurs, si elles sont plus fortes, plus prégnantes que celles des citadines, lui laissent dans le nez l’odeur du vrai, du non frelaté. Avec les jeunes épouses, point n’est besoin de prendre des précautions, car le mari sera fier d’endosser une paternité dont il rendra responsable sa propre virilité. Quant aux pucelles, il sait qu’il doit se plier à quelques prudences afin que cela n’entache pas leur honneur, mettant au ban de la société les réceptrices de ses faveurs. Faveurs qu’il prodigue à moult reprises, sans débander, ou si peu lors des confrontations sexuelles. Il va donc tour à tour se réjouir avec des faneuses, des lavandières, puis des moissonneuses, car les semaines passent et il est toujours infatigable, puis ce sera le temps des vendanges, grappillant à gauche et à droite, mais surtout au centre. Ces jeunes femmes ne se montrent guère farouches… à recevoir des pièces d’or et l’enseignement qu’il leur prodigue ne pourra que leur être bénéfique dans leurs relations conjugales. Ainsi il leur montre comme jouer de la langue en enfournant ce que l’on pourrait dénommer l’objet du délit, leur montrer comment une langue arrive à les faire vibrer, à s’extasier devant leurs perruques et s’amuser au contact de leur petite excroissance de chair, mais aussi leur prouver qu’utiliser la porte de service est parfois mieux indiquée que pénétrer par l’entrée principale afin de ne pas avoir de regrets quelques neuf mois plus tard.
Ces amours ancillaires pastorales ne laissent pas de bois le narrateur (quoi que le membre ne soit guère amolli et lorsque cela se produit, il indique des méthodes favorables à la montée de la sève et au durcissement du tronc) d’autant que la nature a favorisé ses amantes éphémères. Il apprécie les rondeurs mammaires dont sont abondamment pourvues ses partenaires et leurs croupes rebondies auxquelles il peut s’accrocher manuellement. C’est un hédoniste qui sait profiter de ses bonnes fortunes et de ses fortunes de bonnes, même s’il encourage les pratiques en dédommageant ses partenaires. On n’a rien sans rien, et il est de bon goût de flatter les corps et les esprits avec une juste rétribution. Les malotrus sont ceux qui se contentent de mots doux pour le mal (ou mâle) au trou.
Cette historiette démarre doucement et peu à peu cela s’emballe (et pour cent balles c’est pas cher !) et je me contenterai de signaler que le narrateur favorise les relations entre sœurs de Lesbos, leur suggérant des pratiques dont elles jouissent en sa compagnie et après… Je vous laisse découvrir la suite. Ce conte date du début des années 1900 et malgré le temps il n’a guère vieilli, tout ce qui a été écrit plus tard n’étant que des resucées…
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