Un amour de melchior de Alain DEMOUZON


Un Amour De Melchior DEMOUZON173

ALAIN DEMOUZON

Un Amour De Melchior


Aux éditions FAYARD


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Le samedi 11 Janvier 2009

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Alain DEMOUZON




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Lors de l’inauguration d’une boutique par une amie, Le commissaire Melchior, en disponibilité, retrouve par hasard Florence, la femme d’un ancien collègue, Marc Yverneau.  Elle vient d’apprendre que la dépouille de son mari, dont elle était séparée, a été retrouvé. Il faisait partie des corps non identifiés suite à l’attentat du métro londonien. Florence demande à Melchior de l’aider dans ses démarches. A Londres le Superintendant Woodcock de Scotland Yard avait bien connu Yverneau, lequel avait procéder à un dépôt ADN afin d'alimenter la banque de données du Yard, alors en gestation. C’est ce qui avait permis l’identification du défunt. Selon le policier britannique, le décès d’Yverneau remonter à quelques jours avant l ‘attentat. De plus Melchior découvre calquée sur le mur du tunnel où a eu lieu le drame, l’empreinte à l’envers d’une carte d’identité. Il s’avère que la pièce était établie au nom d’Etienne Pétrini, lui-même ancien inspecteur à la même brigade qu’Yverneau et Melchior, à Chartres vingt ans auparavant. Des souvenirs que Melchior pensait avoir noyés remontent à la surface. Les trois enquêteurs avaient été impliqués plus ou moins dans l’affaire Arbogast, du nom de l’homme qui avait kidnappé la gamin de Pétrini. L’affaire n’avait été entièrement résolue car l’enfant n’avait pas été retrouvé. Le ravisseur avait été abattu, et quelques policiers avaient reçu des balles perdues. Un doigt de chance, quelques réminiscences qui reviennent par bribes, des détails qui se font jour alors qu’ils n’avaient pas été relevés lors de l’enquête, et Melchior se retrouve enfin sur la piste.

Ce nouveau roman d’Alain Demouzon est une fois de plus une réussite. Outre l’intrigue, qui mêle habilement passé et présent, ce sont les relations entre les divers protagonistes qui retiennent l’attention. Un roman placé sous le signe de la crise. D’abord la crise entre des policiers, pour la plupart des stagiaires, dont les liens relationnels oscillent entre indifférence, compétition, rivalité, ou amitié suspecte. Crise morale et affective de Melchior qui hésite entre quitter définitivement le service et prendre la retraite ou réintégrer son poste. Il envisage d’écrire un roman policier mais il n’arrive pas à concrétiser son projet. Il se lie d’amitié, et plus si affinité avec Florence, tout en doutant de la sincérité de la jeune femme, envisageant même une probable culpabilité de celle-ci. Crise sociale qui noircit l’épilogue en proposant ce que l’on appelle une fin ouverte. Plus quelques autres que le lecteur découvrira au fur et à mesure qu’il découvre le parcours chaotique de Melchior dans cette intrigue qui se révèle machiavélique. Enfin Demouzon semble parfois se confondre avec son personnage, se montrant quelque peu désabusé et caustique sur le statut d’écrivain et plus particulièrement sur celui d’auteur de romans policiers. Pour preuve cette citation extraite de la page 52 :

“  - J’ai essayé ça, aussi : jouer avec les mots, écrire, me raconter sur le papier mes propres aventures… J’ai laisser tomber. Je ne suis pas un héros. 

- Voyons donc ! Vous n’aviez qu’à torcher un polar.

 - Hon-hon ! C’est bien ce que je voulais ! Mais, il fallait prendre un ton, singer une attitude à la redresse que je n’arrivais pas à me trouver… Enfin, si ! Mais j’avais l’air de tricher, ça m’a paru faux, parler en serrant les dents, en crispant les mâchoires. Les codes du polar !… La vie telle que je la ressens, telle que j’essaie de l’attraper, de la questionner, je n’arrivais pas à en témoigner de cette façon-là, dans une mise en scène réglementée, une écriture contrainte et où toute tentative de liberté narrative fait de vous un délinquant. On transgresse les stéréotypes et alors, ce que vous avez gribouillé n’a plus rien à voir avec le divertissement programmé que les gens attendent. Je ne sais pas si je me fait comprendre… ”

Quant au titre il est tout en ambiguïté : Un amour de Melchior, comme on dit Ce gamin, c’est un amour, ou alors Une amourette de Melchior ? Sur l’étal du libraire, cela ne me semble guère accrocheur, à moins de lire consciencieusement la quatrième de couverture.Paul Maugendre

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