Le plan Condor vit le jour sous la présidence de Kennedy et avait pour but d’implanter à travers le monde des gouvernements à la solde des USA. L’Amérique Latine constitua le principal domaine d’application de ce plan. Du Brésil à la Bolivie, du Pérou à l’Argentine, du Chili à l’Uruguay, la CIA mit en place, entre 1960 et 1980, des juntes militaires à son service.
C’est cette histoire que nous conte Jean-Paul Delfino avec « Dans l’ombre du Condor », opus central de sa trilogie Bresilienne. Nous sommes au début des années 60, de Joao Domar et de Zumbi participent à l’émergence de nouvelles musiques pendant que leurs enfants respectifs prennent des routes divergentes. Lucina se laisse séduire par les idées nouvelle venues de Cuba, Paulo épouse la fille de l'ambassadeur des Etats-Unis et entre à la CIA ... Ces deux jeunes, que les pères rêvaient d’unir, se retrouvent emportés dans la tourmente de la lutte politique. Au-delà de l’histoire particulière, JP Delfino narre l’histoire de ces millions d’hommes et de femmes que le capital à broyé au nom de ces intérêts. Il nous raconte leur l’histoire avec entrain et espoir, entre bosso-nova et carnaval, sous l’œil malicieux d’un Cubain, toujours prêt à se battre pour la dignité. Loin de ces amusements polardeux et autre « Eau dans le grisou », JP Delfino livre là un roman des plus émouvants.
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