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ANTOINE DE CAUNES |
C'est Beau Mais C'est TristeAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
1420Lectures depuisLe dimanche 22 Septembre 2013
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Une lecture de |
Cela fait la une des journaux, des magazines, cela se transmet de bouche à oreilles, mais quoi donc? Le retour d'Antoine de Caunes au Grand Journal de Canal+ est annoncé partout ! Alors, pourquoi ne pas évoquer l'une des activités, à laquelle il aura sacrifié le temps de quelques romans, celle de romancier. Parodie du roman policier américain, on retrouve dans ce C'est Beau mais c'est triste qui met en scène le personnage de Sam Murchison, lequel évoluait déjà dans C'est beau mais c'est chaud (même éditeur, en 1990. On sent comme une influence de San Antonio et le style narratif est plaisant même si cela ne confine pas au chef d'œuvre. Cela se lit comme une récréation, histoire de se changer les idées et de prendre du bon temps. Sam Murchison, détective privé à New-York, sorte de Mike Hammer antifasciste (non, c'est une mauvaise image), plutôt de Philip Marlowe sentimental, découvre son ami Joe dans un bien triste état. Mort, pendu comme une vulgaire carcasse de viande chez le boucher, pieds et mains coupés. Dans la consigne de Grand Central Station qui servait de coffre-fort à Joe, Sam trouve, outre les affaires habituelles, un billet d'avion aller-retour New-York/Paris, un carnet d'adresse, et une bouteille de vin datant de 1942 à l'étiquette un peu spéciale, rédigé moitié en français moiti‚ en allemand. A Paris Sam retrouve son copain Antoine de Caunes lui-même, présentateur vedette et bouffon d'une émission télévisée culinaire, sorte de Jean-Pierre Coffe. Coups tordus, échanges de pruneaux indigestes, jolies filles pas farouches, réparties caustiques, tout les poncifs sont accumulés et pourtant ça se lit avec jubilation. D'autant qu'Antoine de Caunes n'est pas toujours très tendre avec les personnages réels évoqués dans ce roman narré par Sam, lui-même étant une sorte de faire-valoir. |