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MASSIMO CARLOTTO |
L'immense Obscurité De La MortAux éditions METAILIEVisitez leur site |
5144Lectures depuisLe jeudi 24 Aout 2006
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Une lecture de |
1989. Dans une ville du nord-est de l'Italie le braquage d'un bijoutier tourne mal. Les deux malfaiteurs, au cours de leur fuite, prennent en otage une femme et son enfant de huit ans. Raffaello, l'un des deux braqueurs, abat la femme et l'enfant. La police l'appréhende alors que son complice réussit à s'enfuir avec le butin. Une quinzaine d'années plus tard, Raffaello, condamné à la perpétuité, est atteint d'un cancer et formule une demande de recours en grâce. Comme l’exige la loi italienne, il doit demander et obtenir le pardon de ses victimes. Silvano Contin, le père et mari de celles-ci, refuse de le lui accorder. Dans sa mémoire, résonnent encore les dernières paroles de son épouse : « - C'est tout noir, Silvano, m'avait-elle dit à voix haute en me serrant fortement la main. Je vois plus rien, j'ai peur, j'ai peur, aide-moi, c'est tout noir. » Depuis ce jour-là, sa vie s'est figée dans la survie. Il a quitté son travail, son quartier, ses amis. Il ne souhaite plus s'installer dans l'avenir et préfère demeurer dans le passé avec à l'esprit l'idée de vengeance, le besoin de retrouver le complice de Raffaello. Le cancer de celui-ci et sa demande de grâce ne seraient-ils pas l'occasion d'assouvir cette exigence ? Silvano va manœuvrer adroitement l'entourage de Raffaello et découvrir l'identité du second braqueur… Massimo Carlotto nous offre avec « L'Immense obscurité de la mort » un livre d'une noirceur absolue où alternent, au fil des chapitres, les narrateurs. La mise en parallèle des pensées de l'un et de l'autre, toutes deux centrées sur la douleur et l'absence d'espoir, nous conduisent, au fil des pages, à reconsidérer nos jugements quant au partage manichéen entre honnête homme et salopard. |