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SOFIANE CHAKKOUCHE |
L’inspecteur Dalil à BeyrouthAux éditions JIGALVisitez leur site |
525Lectures depuisLe lundi 10 Octobre 2022
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| Des missiles iraniens, dont l’acheminement jusqu’au Maroc, où ils doivent être livrés au Front Polisario, est confié au Hezbollah. Une perspective que Rabat ne peut admettre, aussi les autorités marocaines décident-elles d’envoyer sur place l’homme de la situation. Et c’est ainsi que l’inspecteur Dalil est convoqué par un dignitaire du régime. Et peu importe qu’il soit à la retraite, qu’il rentre tout juste de Paris où une délicate mission l’a accaparé, il l’expédie en urgence à Beyrouth. Sa mission est simplissime : localiser les missiles et faire en sorte qu’ils ne parviennent jamais à destination. Pour ce faire, il est officiellement chargé de l’enquête sur le meurtre d’une jeune chanteuse marocaine, retrouvée la gorge tranchée dans sa chambre d’hôtel, et peut compter sur le concours de la délicieuse Nabila l’Égyptienne, alias la Chatte, agent dormant des services marocains au Moyen-Orient, à moins qu’elle ne soit un agent israélien infiltré, ou libanais ou affilié au Hezbollah. Mais à peine arrivé à destination, il est kidnappé par les sbires du redoutable Abou Jâafar, un individu redoutable en indélicatesse avec toutes les forces politiques et spirituelles de la région, qui aimerait faire main basse sur les missiles afin de les utiliser dans sa lutte contre les infidèles de tout crin… Autant dire que la tâche de Dalil s’annonce sous les plus mauvais auspices ! Il convient de ne compter que sur ses propres forces disait en substance dans la Cinquième partie de son célébrissime Petit Livre Rouge le Président Mao Zedong. Heureusement Dalil n’est pas plongé dans une situation aussi désespérée ! Il peut s’appuyer sur son guide le petit Rafik, un gamin débrouillard et réfugié syrien, sur Zyad, un flic libanais qui n’hésite pas à flirter avec le danger, la Chatte, sorte de femme fatale, issue d’un pulp magazines et sur la petite voix qui l’accompagne en permanence, sorte de Jiminy Cricket impertinent et moqueur, malotru et impromptu . En d’autres termes, même entre deux pipes à la Maigret il n’est jamais seul. Dans son style inimitable, parce que débordant d’ironie, Soufiane Chakkouche convie son lectorat, toujours plus nombreux à un voyage dans un Liban à la paix fragile, un Beyrouth gangréné par la corruption, les milices armées et les conflits régionaux, chacun se nourrissant des autres sous les regards omniprésents de voisins envahissants et la discrète surveillance d’un voisin aux méthodes expéditives. |
