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HENRI CHRISTIAN |
Lame Louche Pour Un ManoucheAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
397Lectures depuisLe jeudi 15 Avril 2021
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Une lecture de |
Collection Beretta 9mm N°1. Editions Fleuve Noir. Parution mars 1989. 192 pages. ISBN : 9782265040007 Quand un gendarme rit, dans la gendarmerie… Encore une collection éphémère ! Cette nouvelle collection éditée par le Fleuve Noir et écrite par deux journalistes se veut fort sympathique car elle met en scène des personnages que l’on a plus l’habitude de remarquer les jours de week-end, le long des routes, surveillant la circulation en verbalisant les chauffards imprudents et trop pressés. C’est oublier un peu vite que les gendarmes, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, jouent un rôle prépondérant dans le monde rural et qu’ils sont à même de mener des enquêtes souvent ardues dans un contexte pas toujours bon enfant. Foin donc des super-héros, mais un hommage rendu à des hommes qui tentent de faire leur métier le mieux possible. C’est le travail de toute une équipe qui est mis en valeur, et cette série, sans prétention, a le mérite de montrer les difficultés que rencontrent des hommes sur le terrain.
Lame louche pour un Manouche nous entraîne dans une communauté que peu de gens connaissent vraiment et sur laquelle, pour d’obscures raison, plane une aura de méfiance et de maléfice. Les gens du voyage, les Bohémiens, réputés à tort souvent comme des voleurs de poules et d’enfants, les Manouches, mot employé comme un qualificatif de dénigrement et de rejet. Devenu souvent synonyme de voyou. Dans la région d’Angers, en une nuit, sept châteaux ont eu droit à la visite de cambrioleurs qui ont dérobé des pendules, des meubles. Chez le marquis de Gerbeau ce sont des tabatières qui ont disparu. Le marquis a reçu une décharge de chevrotines dans l’épaule. Le crime semble signé, pourtant les deux communautés de Manouches qui vivent dans la région, et qui sont à couteaux tirés entre elles, n’ont jamais eu maille à partir avec les forces de l’ordre, ou si peu. Dans le même temps, la fillette de l’expert chargé d’évaluer les dégâts est enlevée. Ces deux affaires échouent dans les mains des gendarmes, plus particulièrement dans celles de Guérin, ancien aide de camp du marquis de Gerbeau.
Une série reposante qui change de celles consacrées aux brigades mais n’aura pas connu le succès puisque seuls quatre titres seront proposés. Peut-être la présence des gendarmes aura-t-elle nui à cette collection dont les couvertures, il faut bien l’avouer, n’étaient guère affriolantes. Sous le pseudonyme de Henri Christian, se cachent deux journalistes, Henri Bovet et Christian Gonzalès. |
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