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JEAN CONTRUCCI |
Le Printemps Des MauditsAux éditions HC EDITIONSVisitez leur site |
1503Lectures depuisLe jeudi 12 Fevrier 2021
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Une lecture de |
Du 12 au 18 avril 1545, l’armée royale, les forces de Provence et les troupes papales s’accordèrent pour déferler en ordre de bataille sur les villages au pied du massif du Luberon et y massacrer des milliers de paysans venus jadis repeupler ces terres, en rebâtir les villages et remettre en culture les fiefs ravagés par la guerre de Cent Ans. La raison ? Nombre de ces paysans, arrivés des Alpes, du Piémont et du Dauphiné, étaient porteurs de ce que l’Église qualifiait depuis trois siècles d’hérésie vaudoise. Cette croisade génocidaire, conduite durant une semaine avec une violence et une cruauté inouïes, qui mobilisa cinq mille hommes et fit trois mille morts, annonce avec près de vingt ans d’avance les guerres de Religion qui ensanglanteront durablement le royaume. C’est cette histoire tragique et forte que vous allez découvrir, par les yeux du jeune capitaine gascon Arnaud de Montignac venu enquêter sur place, qui en est le témoin principal. Une fois encore, Jean Contrucci et sa plume inimitable nous transportent dans une époque et une histoire incroyable, mais tombée dans l’oubli. La qualité de ses recherches nous permet de comprendre tous les enjeux de ce pan de l’histoire qui fit grand scandale alors et dont François 1er fut l’un des acteurs principaux... bien malgré lui. Mais au-delà de son travail historique, Jean Contrucci est avant tout un grand conteur, qui sait tenir en haleine, faire battre les cœurs et toujours garder l’espoir en la nature humaine...
4° de couverture Par un soir de tempête, un jeune homme épuisé et blessé surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre. La sœur de François Ier l'envoie auprès d'un seigneur ami pour s'informer de ce qui se trame sur les bords de Durance. Trois armées en ordre de bataille, celle du roi de France, les troupes pontificales et les forces provençales, s'apprêtent à fondre sur le pays pour en chasser des paysans condamnés pour hérésie. Les " vaudois " du Luberon, disciples de Pierre Valdo, à qui ils doivent leur nom, vont subir une véritable croisade, quinze ans avant les guerres de Religion. Au terme d'une semaine sanglante, neuf villages seront détruits, dix-huit autres pillés, trois mille paysans massacrés ou envoyés aux galères, leurs femmes violées et leurs enfants vendus, le pays dévasté pour longtemps. Sur cet épisode tragique délaissé par la grande Histoire, Le Printemps des maudits, avec son lot d'intrigues, de combats, de chevauchées et d'amours en péril, retrouve la saveur des romans de cape et d'épée chers à Alexandre Dumas. oOo Jean Contrucci nous régale avec un nouveau roman historique où il fait revivre avec une précision hallucinante une semaine sanglante dans le Luberon. On y trouve tous les ingrédients qui en font un excellent roman : un héros, beau et noble chevalier au coeur généreux, une belle et jeune héroïne, mais une “hérétique” dont on se demande tout au long du roman si elle ne vas pas tomber aux mains des inquisiteurs, et puis il y a les “méchants” bien méchants, comme le baron d’Opède, qui sous couvert d’une chasse aux hérétiques se venge d’affronts familiaux. On y croise même un médecin, un certain Michel de Nostredame, un érudit, mais aussi amateur de confitures ! On retrouve tout le talent de conteur de Jean Contrucci, qui arrive à nous tenir en haleine, même on nous donnant des cours d’histoire. Et depuis le moyen-âge, les choses n’ont pas beaucoup changé : “Autour du roi, c’est à qui fera culbuter le voisin pour demeurer le seul debout. Le goût du pouvoir rend les hommes sans pitié.” Je le disais au début : un pur régal !
1545. Un mois en Luberon. Et au cœur de ce mois une semaine, semaine au cours de laquelle les armés du roi de France, les troupes pontificales et les forces provençales, véritables hordes assoiffées de sang et autorisées à se payer sur le peuple hérésie, chassent le « vaudois ». Une semaine où sous les ordres du baron d’Oppède, elles transforment le pays en une mer de sang, violant, éventrant, pendant, hallebardant, arquebusant, incendiant, rasant les villages les uns après les autres. Et dans le sillage de ces meutes, se faufilent les calomniateurs, profiteurs, pilleurs, envieux, esclavagistes… Quinze ans avant la première guerre de religion, comme s’il s’agissait d’une répétition générale, le Luberon est mis à feu et à sang : neuf villages entièrement détruits ; dix-huit pillés de fond en comble et plus de trois mille de ses habitants massacrés au prétexte qu’ils n’honoraient pas Dieu tel qu’édicté par le Saint-Siège. Tel est le décor au milieu duquel évolue un humaniste pratiquant, Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre, dépêché sur les bords de Durance et arrivé quelque temps avant ces tragiques événements, par une nuit de violent orage. Et par bonheur, entre massacres et vilénies, comme une lueur d’espoir scintille au milieu de ce chaos : une histoire d’amour, qui fait fi les clivages tant religieux que sociaux, se cristallise.
Jean Contrucci, conteur né à la plume déliée, convie le lectorat à la traversée de cet épisode de l’Histoire, une traversée qu’il effectue en compagnie de personnages de fiction, parmi les protagonistes historiques. Et la fiction éclaire l’Histoire qui nourrit l’intrigue, et lecteur emboite le pas sur ces chemins de plaisir de la lecture « Le printemps des maudits » roman historique ? Certes, mais aussi, et peut-être avant tout, comme un avertissement pour les temps présents |
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