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PHILIPPE CARRESE |
Filet GarniAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
729Lectures depuisLe lundi 5 Aout 2019
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Une lecture de |
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Collection Les Noirs. Editions Fleuve Noir. Parution le 1er mars 1996. 190 pages. ISBN : 978-2265057159 Filet garni, oui, mais pas de produits bio Quand ça se présente mal dès le début, comment voulez-vous que ça se passe bien par la suite ? Bébert, routier (sympa, selon les normes en vigueur) en transit en Allemagne, doit transbahuter, entre autre, des fûts jusqu’à Marseille. Tranquille comme boulot. Seulement ce qu’il ne sait pas c’est que ces barils contiennent un produit toxique. Comme il n’est pas au courant, après tout aucun danger pour lui. Du moins dans ce domaine. Car tandis qu’il se repose béatement dans la cabine de son bahut, il est réveillé par des grincements. Deux manouches viennent de forcer la porte de sa remorque. Le genre de truc qui a pour don de le mettre sérieusement en colère. Ni une, ni deux, Bébert accompagné d’une barre à mine qu’il manie avec dextérité, fracasse à mort les deux braqueurs de camions. Il téléphone à son patron, Gilbert, ponte marseillais de l’import-export (frauduleux mais chut personne ne le sait) qui lui passe une avoinée téléphonique tout en lui recommandant bien de protéger sa marchandise et surtout ses fûts. Cependant, c’est sans compter sur Rudy un troisième manouche qui a assisté à l’algarade sur le parking et n’a qu’un souhait, venger ses copains. S’ensuit une course poursuite, Bébert à bord de son camion repérable et Rudy empruntant divers véhicules au gré de ses besoins et des aléas autoroutiers. Bref tout ce joli monde va se retrouver, pas forcément dans la joie et la bonne humeur, avec en prime des cadavres jetés dans des décharges publiques. Richard, le beau-frère de Gilbert, et accessoirement narrateur, nous narre (évidemment puisqu’il est le narrateur !) cet épisode complètement dingue et au cours duquel il va risquer sa vie et celle de ses proches. A son corps défendant bien entendu car les affaires véreuses de Gilbert, il n’en a rien à faire, mais la famille c’est la famille, et il ne peut se défiler. Bref le lecteur est partagé entre ressentir une certaine sympathie envers Richard qui nous conte ses déboires et surtout ceux de ceux (je sais ça fait répétition mais cela n’en est pas une malgré les puristes qui pourraient me reprocher de ne pas respecter les règles grammaticales et les principes fondamentaux de la syntaxe) qui gravitent dans un décor marseillais d’opérette. C’est faux. Tout est faux, enfin je voulais dire que l’histoire est fausse, quoique, c’est peut-être la façon de la décrire qui l’est, à moins que l’auteur, persuadé de détenir une imagination débordante ce soit tout simplement inspiré d’un fait divers réel. Un véritable régal de lecture tant Philippe Carrèse nous entraîne dans des chemins de traverse avec ce petit côté burlesque qui se mêle à la gravité.
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