|
|
JEAN-FRANCOIS COATMEUR |
On L'appelait JohnnyAux éditions LIV EDITIONSVisitez leur site |
2436Lectures depuisLe mercredi 26 Avril 2006
|
Une lecture de |
Le cargo du commandant Berthier va bientôt quitter la rade d’Abidjan. Avec l’accord du second, le capitaine Marzin, il accepte un passager clandestin, Blanck. Mêlé à un complot, ce Français pas très clair doit fuir le pays. De nuit, il embarque avec trois amis : Petrovian, sa sensuelle maîtresse métisse Ina Desroze, et Charles, le frère d’Ina. Malgré cet imprévu, le commandant s’arrange pour les loger à bord. La compagnie impose un autre passager, officiel celui-là : Lagouge, comédien en tournée. Situation difficile à gérer, d’autant que Blanck donne des ordres, et qu’Ina s’exhibe sous les yeux de l’équipage. Charles sympathise avec le comédien. Pétrovian se méfie de tous. On découvre Blanck pendu dans sa cabine. L’assassin est un certain Johnny, rôdant sur le navire. Des indices laissent à penser que ce meurtre est en rapport avec une affaire datant de 1943. Près de la Pointe du Raz, un groupe de résistants fut victime des nazis. Seuls Blanck et Johnny en réchappèrent. Il se peut que Petrovian ait éliminé son ami Blanck, auquel il devait une grosse somme. L’enquête de Berthier et de Marzin n’aboutit qu’à des suppositions. Lors de l’escale à Dakar, tout le monde est consigné à bord. Lagouge veut débarquer. Ina joue de son charme pour le retenir, et pour savoir s’il est Johnny. D'autres meurtres se produisent. La fièvre monte, les passagers sont tendus, l’équipage grogne... « Intrigue de structure classique, en lieux clos. Mais plus qu’à la mécanique, Coatmeur s’intéresse à ses personnages, d’une troublante ambiguïté » écrivit Michel Lebrun au sujet de ce livre (in "L’almanach du crime", 1980). En effet, s’il nous présente une brochette de suspects, ce sont les situations et les comportements de chacun qui créent le caractère de cette histoire. Ce n’est donc pas un roman d’énigme ordinaire, mais un vrai suspense dense, un habile huis-clos. Absolument passionnante, cette réédition est la bienvenue. |