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JEAN CONTRUCCI |
La Nuit Des Blouses GrisesAux éditions JCLATTESVisitez leur site |
2497Lectures depuisLe mercredi 15 Aout 2018
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Une lecture de |
4° de couverture : Dans la nuit du 10 février 1910 - alors qu’il approche de Marseille-Saint-Charles - le train 4774 est brutalement stoppé. Aussitôt des hommes armés, habillés de la blouse grise des conducteurs de troupeaux aux abattoirs, le prennent d’assaut. A bord du wagon financier, cent vingt kilos d’or, des pierres précieuses et des bijoux. Ce hold-up à l’américaine est une première en France. Voilà de quoi mettre en effervescence le fameux Évêché, sur lequel règne le commissaire Eugène Baruteau, et lancer sur la piste des fuyards son neveu Raoul Signoret, reporter au Petir Provençal. Commence une course poursuite contre la montre pour empêcher la bande de quitter la ville avec son butin. Nos héros risquent de voir la mort de près, car il y a un cerveau derrière ce coup fumant si bien préparé, et il déteste qu’on se mette en travers de sa route ... * * * Trois ans après L’affaire de la Soubeyrane (prix du festival polar de Nyons, prix de l’Évêché 2018) Raoul Signoret et son oncle Eugène Baruteau sont de retour pour le plus grand plaisir de leurs fans. À l’instar de Léo Malet qui baladait son détective dans les différents arrondissements de Paris, Jean Contrucci place l’action de ses romans dans différents quartiers de Marseille, ici de St Barthélémy, où est stoppé le train de l’or au début du roman, au quartier des Goudes, près des calanques, où se terminera la traque du cerveau de la bande. Un roman riche en péripéties où notre héros frôlera la mort à plusieurs reprises car le chef de cette bande n’hésite pas à éliminer ceux qui contrarient ses plans et ses complices par la même occasion parce qu’ils parlent un peu trop. Heureusement Raoul est un adepte de la boxe française ce qui lui évitera quelques coups de couteau mal placés ! Comme dans ses autres romans, Cécile, la femme de Raoul, grâce à sa profession d’infirmière, prendra part à la résolution de cette enquête périlleuse. Mais outre l’action et le style souple et vivant de Jean Contrucci, ce qui fait aussi le charme de cette série, c’est la description des évènements, petits ou grands, de la vie marseillaise à cette époque. Et j’imagine sans peine, Jean Contrucci, allant aux archives consulter les vieux journaux, afin de glaner des anecdotes qui lui permettront d’enrichir son texte. Et je suppose qu’en lisant les journaux du début de l’année 1910 il a dû jubiler car il y avait de quoi : le naufrage du vaisseau Général Chanzy en pleine tempête, la première de Chanteclerc d’Edmond Rostand, la venue d’Emma Calvé à Marseille sans oublier la comète Halley qui devait frôler la Terre ! Tous ces évènements s’insèrent naturellement dans le récit car Raoul en tant que journaliste participe à la vie de son journal et commente l’actualité avec ses collègues, dont le brave Escarguel, la barde de la rue de la Darse. Et tout se terminera en famille autour d’un bon repas préparé par Thérèse, l’épouse de l’oncle Eugène, qui en profite pour donner les derniers éclaircissements sur l’affaire des blouses grises. Une nouvelle réussite à mettre à l’actif de Jean Contrucci, qui signe là, peut-être, le meilleur de la série.
Les quartiers interlopes de la cité bruissent d’une rumeur que personne n’infirme : le patron de l’Evéché, Eugène Baruteau, serait au seuil de la retraite, il ne s’agirait que d’une question de semaines, voire de jours. L’Eugène serait d’humeur plus que maussade et ceci d’autant plus qu’à quelques pas de son bureau son successeur serait déjà à pied d’œuvre. Avec ce nouvel opus, la série « Les Nouveaux Mystères de Marseille », signée Jean Contrucci, s’enrichit d’un treizième opus aussi captivant et riche en rebondissements que les précédents, même si l’intrigue cède quelque peu la place au hard boiled, brownings, surins et coups de savate, attaque de train oblige. « La nuit des blouses grises » : un roman signé Jean Contrucci, tout simplement ! |
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