Le superintendant Duncan Kincaid déteste les enquêtes de complaisance. Mais quand la demande vient des hautes sphères du Yard, difficile de refuser. Un homme d’une trentaine d’année a été retrouvé noyé à l’écluse d’Hambleden. Il s’agit de Connor Swann, le gendre de Sir Gérald Asherton, le chef d’orchestre de l’Opéra National, époux de la cantatrice Dame Caroline. Kincaid rencontre la famille et découvre que les beaux-parents regrettent plus leur gendre que leur fille son mari. Julia Swan, aquarelliste de renom, vivait séparée de son époux. Sa haine de Connor et son emploi du temps, un peu flou, la nuit du crime font d’elle un suspect intéressant. Julia s’en moque et Kincaid est irrésistiblement attiré par cette femme singulière. Sous son armure de brusquerie, Julia souffre toujours de la mort de Matty, le petit frère qu’elle a vu se noyer, impuissante, vingt ans auparavant. L’inspecteur Gemma James observe, en silence, le changement d’attitude de Kincaid puis laisse éclater sa colère quand la progression de l’enquête commence à s’en ressentir. Kincaid trouvera-t-il les bons mots pour redonner confiance à Gemma ? Et s’il y avait autre chose que de la confiance ? Pendant ce temps, dans les hautes sphères, Sir Gérald s’impatiente du manque de résultat des enquêteurs. Pourtant, lui aussi se tait, alors qu’il connaît le mensonge à l’origine de la mort de Connor. Un mensonge aussi vieux que son mariage et auquel il s’accroche pour entretenir l’illusion du couple uni et de la famille soudée, quoi qu’il arrive. Un homme finit par parler, la toile se déchire et les masques tombent…
Les froides intempéries de novembre imprègnent le roman d’une ambiance lourde et pesante à souhait. Le suspense vient autant de l’intrigue que de l’attitude les personnages qui, tous, suspects ou enquêteurs, tournent le dos à la vérité pour se perdre dans des chimères, refusent d’affronter leur passé, tanguent dans leur présent et préfèrent ignorer l’avenir. Le tout sur fond d’inimitable touche anglaise, bonheur de lecture à chaque fois renouvelé. Deborah Crombie est souvent comparée à Agatha Christie et Elizabeth George, c’est dire la qualité de ses romans.
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