le crime de l’orient-express de Agatha CHRISTIE


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AGATHA CHRISTIE

Le Crime De L’orient-express


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Agatha CHRISTIE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Murder in the Orient Express - 1933. Texte français de Louis Postif. Collection Fac-similé prestige. N°169. Parution le 2 novembre 2017. 256 pages. 9,90€.

Un classique indémodable de la littérature d’énigme !

Dédaignée, voire méprisée par bon nombre d’amateurs de romans noirs, mais adoubée par des milliers de lecteurs pour qui seul le plaisir de la lecture compte, Agatha Christie n’est pas la Reine du crime, mais l’Impératrice, tant ses intrigues sortent d’un cadre strict régi par des codes.

D’ailleurs les cinéastes ne s’y sont pas trompés, adaptant à tour de pellicule la plupart de ses romans, et celui-ci le fut deux fois au cinéma, trois fois à la télévision, une fois à la radio, deux fois en bande dessinée et même une fois en jeu vidéo !

S’inspirant de deux événements qui se sont réellement déroulés, l’enlèvement du fils de l’aviateur Charles Lindbergh en février 1929, et du blocage par un blizzard du Simplon-Orient-Express durant près de six jours en Turquie, durant l’hiver 1929, Agatha Christie construit une ingénieuse intrigue machiavélique à souhait qui défie le temps.

Ayant résolu avec succès, mais qui en aurait douté, une enquête en Syrie, Hercule Poirot attend en gare d’Alep de prendre le train qui doit le mener à Stamboul, puis en Angleterre via Paris et Calais. Il surprend sans vouloir jouer l’indiscret une conversation entre un colonel et une jeune femme, mais n’en fait pas plus de cas que cela. Ceci ne le regarde pas.

A Stamboul, il prend une chambre dans un hôtel luxueux, en attendant de pouvoir s’installer le lendemain dans le prestigieux train dit l’Orient-Express. Il retrouve avec plaisir son ami M. Bouc, l’un des directeurs de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits, et prête plus ou moins attention aux autres touristes. Toutefois, l’un d’eux mérite d’être remarqué. Il s’agit d’un Américain, Ratchett, accompagné d’un secrétaire et d’un valet de chambre. De loin il paraît être un philanthrope bienveillant mais de près l’impression qu’il donne diffère totalement.

Il est l’heure d’embarquer dans le train Constantinople-Trieste-Calais, mais alors qu’en cette époque de l’année la rame est quasiment vide, ce jour-là, plus aucune place n’est libre. Poirot bénéficie du désistement d’un voyageur et il va devoir partager son compartiment avec un jeune homme.

Le lendemain matin, Poirot prend son petit-déjeuner au wagon-restaurant de bonne heure, puis il peut examiner les autres occupants du wagon qui défilent pour se restaurer. Il remarque que de nombreuses nationalités sont représentées par des voyageurs des deux sexes, de conditions sociales fort différentes les unes des autres. Il y a un couple, d’autres, des femmes, sont accompagnées de leur femme de chambre. Une douzaine de personne en tout. Dont une comtesse, un colonel, un représentant en voitures, une femme de chambre, un secrétaire… Ratchett lui demande même de travailler pour son compte, arguant de sa richesse et déclarant qu’il a peur pour sa vie. Une allégation étayée plus tard par le secrétaire qui lui montre quelques lettres de menaces. Puis le soir venu, en gare de Belgrade, la rame en provenance d’Athènes est accrochée au train, et M. Bouc en profite pour déménager, laissant son compartiment à Poirot.

Durant la nuit, Poirot est réveillé par du remue-ménage dans le couloir et le compartiment voisin qui est celui de Ratchett. Le lendemain matin, il s’aperçoit que le train est bloqué par la neige entre deux stations yougoslaves. L’effervescence règne et M. Bouc, accompagné d’un ami, le docteur Constantine, lui apprend que l’Américain, Ratchett, vient d’être découvert assassiné par le conducteur de la rame. Naturellement les policiers ne peuvent se déplacer aussi M. Bouc demande-t-il à Poirot de s’occuper de ce meurtre et de découvrir le coupable.

Et c’est ainsi que le détective belge va s’installer dans le wagon-restaurant afin d’auditionner tout à tour les différents occupants de la rame, après avoir examiné le compartiment du drame en compagnie de M. Bouc, du Dr Constantine et éventuellement de Michel le conducteur, qui pourrait être assimilé au contrôleur de nos jours.

Poirot n’est pas le seul à remarquer que Ratcheff a été tué à coups de couteau, mais plus étrange, ceux-ci ont été portés par un gaucher et un droitier, de façon plus ou moins violente. Certaines marques ne sont que des éraflures. Il récupère à terre un mouchoir de dentelle portant le monogramme H et un cure-pipe. Un bout de papier calciné lui offre un début de piste après un examen attentif. Et d’autres éléments viennent s’ajouter à ceux que possèdent déjà Poirot. Mais ils sont contradictoires.

Et c’est ainsi que la véritable identité de Ratchett est dévoilée. Il s’agit de Cassetti, l’homme qui avait enlevé aux Etats-Unis quelques temps auparavant une gamine de trois ans, et l’avait tuée. Les parents ne s’en étaient jamais remis, de même que la jeune bonne qui devait garder la fillette. Si certains affirment ne pas connaître le drame dont fut victime une gamine, d’autres avouent avoir possédé des relations plus ou moins proches avec cette famille éplorée.

Partant de cette affaire malheureuse, Cassetti ayant été acquitté suite à une faute de procédure et depuis vivant hors des Etats-Unis sous une fausse identité, et des quelques objets retrouvés dans le compartiment, Poirot va tenter de démêler cet imbroglio. En effet, tout concourt à accuser l’un des voyageurs, un ou plusieurs, car le mouchoir appartient à une femme, le cure-pipe au seul voyageur qui fume la pipe, d’autres petits détails comme une trace de graisse maculant le nom du propriétaire sur un passeport, et tous possèdent un alibi corroboré par un ou plusieurs personnes qui censément ne se connaissent pas.

Un huis-clos magistralement construit avec un épilogue logique, qui prouve qu’Hercule Poirot, et ses deux aides occasionnels, dans cette enquête qui s’avère un habile montage réalisé de main de maître, ne manque pas d’humanisme en résolvant cette affaire et surtout en lui fournissant une conclusion qui ne peut que satisfaire tout le monde, ou presque.

Naturellement, ceux qui n’ont pas lu livre mais ont vu le film connaissent la solution, mais le fait de lire le texte ne peut qu’ajouter au plaisir de retrouver une histoire ingénieuse qui démontre tout le talent machiavélique d’Agatha Christie.

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