La prime enfance de Sigmund Freud est plutôt heureuse. Choyé par sa nannie, c’est un bambin précoce au caractère volontaire. Il se montre déjà très observateur. Il vit au sein d’une famille bourgeoise un peu compliquée. Grand papa Jakob, son père, est bien plus vieux que Maman Amalie, sa mère. Il a deux autres fils adultes, à peu près du même âge que Maman Amalie. Sigmund ne connaît pas leur mère, mais il a rencontré l’épouse répudiée de son père. C’est en jouant avec ses cousins John et Pauline qu’il découvre que les filles ne sont pas des garçons. La naissance d’autres bébés ne l’enchante pas. Si Julius disparaît vite, il s’approche moins de sa sœur Anna.
A cette époque, la mission du petit Sigmund consiste à protéger Maman Amalie. Car la vie n’est pas que bonheur, il en est conscient. Sa famille est comme un château construit avec des cubes très fragiles. Son demi-frère Philipp ne lui inspire pas confiance. Solitaire et fourbe, il se mêle de tout. Si la nannie de Sigmund n’est plus là, c’est à cause de Philipp. Surtout, il est beaucoup trop gentil avec Maman Amalie. En l’absence de Grand papa Jakob, Sigmund monte la garde autour de sa mère. Quoi qu’il arrive, le petit Sigmund a la certitude que son avenir sera glorieux…
Ce texte aborde en douceur quelques thèmes de la psychanalyse freudienne, dont la théorie de l’Œdipe. Bien renseignée sur Freud, Sylvie Cohen se substitue à lui. Elle imagine des épisodes marquants de son enfance, exemples de la complexité humaine. Il s’agit d’une fiction souriante, non pas d’une biographie rébarbative. Sigmund, gamin aussi espiègle qu’attentif, sûr de sa destinée ? Cette version est très plaisante. Avec juste ce qu’il faut de véracité pour ressembler à des souvenirs vécus, ce récit est savoureux.
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