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YVON COQUIL

Métal Amer


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Le mardi 21 Decembre 2016

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Yvon COQUIL




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Recueil de nouvelles.

En rade : Mitch vient d’acheter sa première voiture personnelle, de celles qui permettent de frimer. Avec ses potes, bande de jeunes Brestois, une virée nocturne s’impose. On s’alcoolise autant qu’on rigole, on chasse en éblouissant le gibier. Même si se produit un petit incident, qui devrait énerver le père syndicaliste de Mitch, est-ce vraiment grave ?

Les sapajous : Il est apprenti à l’Arsenal de Brest. Ce jour-là, suite à un accident, la grève des ouvriers. L’arpète suit le mouvement au côté de Fanch, un vieil ami de son père qui le chaperonne ici. Les gendarmes maritimes veillent au grain, autant que Fanch qui interdit l’accès à la buvette. Ça n’empêche pas l’apprenti de vouloir ramener chez lui un trophée.

Sans atout : Paulo et ses amis Pilou, Abdel et le Lieutenant (quasi-homonyme d’un acteur) ont été ensemble ouvriers à l’Arsenal. Un quatuor presque inséparable, qui est même allé trimer jusqu’à Cherbourg. À la retraite, ils ont pris l’habitude de taper la belote au bistrot. Chacun a eu son parcours de vie, pas toujours drôle. Mais que reste-t-il de leur passé ?

Rive droite : La prison de Pontaniou va bientôt fermer. Incarcéré en semi-liberté pour un petit délit, Jean-Luc en sera un des derniers occupants, tout en continuant à travailler à l’Arsenal. Son colocataire en cellule, lui, a tué quelqu’un sans raison. Renan appartient à une classe sociale supérieure. Un jeune nanti difficile à cerner pour l’ouvrier Jean-Luc.

L’enterrement du beau-frère : Quelle unanimité pour saluer la mémoire de Jules, mort d’une mauvaise chute sur son lieu de travail. À part son fils Jérôme, oublient-ils que ce chefaillon fut un vil prétentieux ? Cérémonie d’obsèques que son beau-frère, ami affiché de longue date, suit avec un recueillement attristé qu’il n’éprouve pas exactement.

Défense passive : Père de quatre enfants et syndicaliste délégué, sa vie est bien occupée. S’il a naguère défendu Iris accusée de larcins, devenue sa compagne, se faire l’avocat de son ancien ami Patrick s’annonce plus difficile. Pour la Direction, que Patrick soit dépressif autant qu’agressif à cause de sa vie privée agitée n’excuse absolument rien.

Camping de la rade : "Tarass Boulba" (c’est son surnom) est soudeur intérimaire itinérant. Pour le moment, il est à Brest avec sa caravane, côtoyant la main d’œuvre étrangère. Sur tous les chantiers, on trouve des petits chefs vindicatifs, jamais satisfaits même quand le travail avance. Il ne faut pas pousser à bout quelqu’un comme ce soudeur.

La patte folle : Quand on est en arrêt de travail, on risque la visite d’un contrôleur traquant les tire-au-flanc. Même en étant réglo, faut se méfier. Par grande soif, un détour par le bistrot d’en face, pas de quoi en faire toute une histoire. Quoique si, parfois, ça réserve des surprises.

Ti-Boud : Âgé de douze ans, Ti-Boud est un garçon intelligent. Mais il doit faire semblant de rester dans la norme de son quartier de racailles, où il vit avec sa mère. Plus ou moins pute et junkie, celle-ci laisse son fils s’élever seul. Ce n’est pas son nouveau mec, avec sa Mustang, qui les sortira de la mouise. Écarter ce type malsain, tel est le projet de Ti-Boud.

Pari Brest : Lui, c’est un parieur dans l’âme, un turfiste se croyant le plus futé. Quand, dans son bistrot habituel, des gars misent sur du moins ordinaire, du plus scabreux, il n’hésite pas à tenter sa chance.

Les Hespérides : Arsène a perdu son emploi, ce qui entraîna le départ de sa femme et de leur fille. L’abus de boisson n’arrange pas son amertume. Le voisinage d’un réfugié asiatique et de sa famille, encore moins. Sûrement à cause de ces "privilégiés" qu’il est dans cette situation, Arsène. Il se morfond autant qu’il s’énerve, tandis que le voisin va tranquillement pêcher à la ligne. Cet envahisseur, Arsène compte bien l’éliminer…

(Extrait) “Le Lieutenant désigna du pouce une jeune fille, brune, un jean peint à même la peau.

— Vaut mieux sauter là-dessus que sur une mine.

Ça fit ricaner Abdel, décidément en très grande forme.

— Tu rêves mon vieux, la dernière fois que tu t’es tapé une petite de cette qualité, on parlait encore en anciens Francs.

Le Lieutenant, songeur, contre-attaqua :

— Celle-là, on la dirait victime d’un EEI, Engin Explosif Improvisé. Une bombe artisanale, si tu préfères. Souvent ils la remplissent de clous. La petite a gardé des shrapnels sur la figure.

Le Lieutenant faisait allusion aux piercings de la fille…”

Ce recueil réunit onze nouvelles, donc des textes de fictions. Néanmoins, quelle que soit la part d’humour incluse dans les récits, Yvon Coquil témoigne. Tout ce qu’il nous raconte se nourrit de son vécu, et de celui de ses contemporains. Ouvrier à l’Arsenal de Brest durant plusieurs décennies, il a observé cet univers. Une sorte de famille avec ses sympathies et ses antagonismes, ses rites professionnels et syndicaux, ses accidents, et ses moments de détente tant soit peu alcoolisés, à Recouvrance ou ailleurs. Quelques images évoquent les quartiers populaires brestois dont beaucoup étaient issus. La réparation navale militaire, ni enfer ni paradis : un boulot avec ses joies et ses peines, assurant une stabilité sociale et un peu de confort. Contexte prolétarien bien réel, qui fut longtemps celui d’une multitude de salariés français ordinaires.

Tout un aspect sociétal, qu’Yvon Coquil illustre grâce à des histoires "à chutes", avec leur clin d’œil final. Son talent consiste à transmettre, sans jamais être pesant, le côté sombre masqué derrière la simplicité du quotidien, teinté d’une apparente bonne humeur. Pas besoin de "charger", d’ajouter du spectaculaire : décrire la vérité des personnages suffit à créer l’authenticité. Un bon ouvrier ne bâcle pas son travail : l’écriture est nuancée, souvent enjouée, précise dans les portraits, et d’une délicieuse fluidité. Voilà un excellent recueil de nouvelles !

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