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MAREK CORBEL |
Mortelle SultaneAux éditions DU HORSAINVisitez leur site |
1223Lectures depuisLe jeudi 3 Juin 2016
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Une lecture de |
Collection Noir de Suite. Parution 20 mai 2016. 144 pages. 8,00€. Sous les projecteurs de Charlie Hebdo... Le 7 janvier 2015, un attentat contre Charlie Hebdo était perpétré. Le 9 janvier de la même année, c'était un hyper casher qui se trouvait pris pour cible. Le 11 janvier une foule immense manifestait pour montrer son soutien aux victimes. Parmi celle-ci des inconnus et des politiciens de tout bord, surtout présents par démagogie. Trois événements qui ont marqué la vie politique et médiatique. Pourtant un autre épisode a été passé sous silence. Celui d'un forfait ayant pour protagonistes trois femmes. Sihem, trentenaire issue d'une banlieue dite défavorisée, de ces cités qui ont poussé comme des champignons et en possède la durée de vie, délabré aussitôt construites. Avec elle Diane, la bimbo et Laurence, plus âgée et surtout abonnée aux alcools forts qui lui détruisent les neurones, un palliatif pour masquer sa déchéance. Et en ce 12 janvier, à bord d'une voiture déglinguée, Sehim récupère ses deux complices avant de rejoindre Roissy pour une destination aléatoire : Dubaï ou Collioure. Au choix. Pendant ce temps, le lieutenant Belkacem, promu capitaine au Château des Rentiers, haut lieu de la brigade financière, depuis le 1er janvier, tente de prendre ses marques, habitué qu'il était à bosser au commissariat du XIIIe. Fini le bitume à arpenter pour ce péripatéticien policier. Mais auparavant il doit passer au 36 quai des Orfèvres, où il retrouve avec plaisir Alain Charry, lieutenant à la Crim, dit le Pinède à cause de sa taille et de son origine landaise. L'envers du décor, c'est le commissaire divisionnaire Monteil, un homme irascible, incisif aux dents longues. Heureusement son ami Duval est toujours présent pour l'aider dans les coups durs. Par l'un de ses indics, Belkacem apprend qu'une opération doit avoir lieu, mais il faut trouver le commanditaire, un certain Kader, un caïd de banlieue. Charry, qui ne charrie pas, lui signale qu'Aguarelli, un Corse, vient d'être transformé en passoire, un déguisement comme un autre mais auquel on ne survit pas. L'année commence bien.
La lecture de ce roman m'a donné l'impression d'être un spectateur entrant par hasard dans une salle de cinéma, alors que la projection du film a débuté depuis un certain temps, et partant alors que la séance n'est pas terminée. Je dois avouer que je n'ai pas tout compris au film, me laissant bercer par des images, des répliques, des situations qui se juxtaposent comme de courts-métrages. On passe allègrement du 12 janvier au 6 janvier, puis on retrouve le 12 pour remonter au 7, ainsi de suite jusqu'à la fin du roman, dont l'avant dernier chapitre est daté du 12 et l'épilogue du 11. Etant un vétéran de la lecture (je déteste l'hypocrite mot senior utilisé pour définir les retraités), je commence à avoir les neurones fatigués, et peut-être est-ce pour cela qu'il faut m'expliquer longuement le pourquoi du comment, alors que dans cette histoire tout est plus suggéré que développé. Un roman destiné aux quadragénaires aimant s'imbiber dans une nouvelle histoire de banlieue, ancrée dans un contexte historique. Wesh... |
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