|
|
ERIC COURTIAL |
TunnelAux éditions DU CAIMANVisitez leur site |
311Lectures depuisLe mardi 29 Decembre 2015
|
Une lecture de |
Natif de Clermont-Ferrand, âgé de trente-huit ans, le commissaire Patrick Furnon a mené une carrière de terrain. Il est depuis peu le patron de la PJ de Lyon, assisté de Patrick Etchevarry et d'une équipe expérimentée. Mis à part Christophe Écusson, jeune lieutenant de vingt-six ans, promu au poste de négociateur. En ce samedi 20 avril, Furnon est alerté du matin, quand se produit une prise d'otages sous le tunnel de Fourvière. En se faisant passer pour des flics, les membres d'un gang ont bloqué deux cent automobilistes, des bombes étant placées à l'entrée et à la sortie du tunnel. Quelques minutes plus tôt, une explosion dans un parking lyonnais était destinée à faire comprendre aux policiers que la bande en question ne plaisantait nullement. L'opération apparaît parfaitement préparée. Le chef du gang se fait appeler "1", et ses complices sont aussi numérotés. Ils exigent une forte rançon, issue de la Banque de France. Une somme précise en billets usagés, preuve qu'ils sont bien renseignés. Le commissaire Furnon n'a pas tardé à réunir son groupe. Le préfet souhaite que son protégé Écusson soit chargé des négociations avec le gang. "1" se montre intraitable : il fixe des règles à impérativement respecter. Le lieutenant Écusson est rapidement dépassé par la situation. D'autant que "1" abat un otage, une vieille dame, pour que sa détermination ne fasse aucun doute. Furnon ne peut se permettre un assaut visant l'intérieur du tunnel. Un premier témoin lui offre une piste importante. La rançon réunie dans un court laps de temps, comme exigé, les sacs sont livrés au gang. Le butin est évacué par un duo de comparses dans un hors-bord sur le fleuve, tandis que des véhicules sont prévus pour le gang du tunnel. Les policiers réalisent bien vite que le hors-bord était un leurre imaginé par "1". Journaliste à Lyon, assistée par le chevronné reporter Kamel, Chloé Jacquet a suivi les débuts de l'affaire. La formulation des ordres du chef de ce gang lui rappellent de mauvais souvenirs personnels. La jeune femme est sûre de l'identité de "1", et en avise le commissaire Furnon. En échange de son aide, elle aura l'exclusivité des infos. Un probable complice des braqueurs du tunnel est repéré, arrêté. Il existe une autre piste, du côté de joueurs de poker. Pour "1", l'opération est "presque" terminée. Furnon se demande ce que masque ce "presque", de la part du chef de gang. Même si la bande est en fuite, le commissaire n'a pas dit son dernier mot… L'essentiel du récit se concentre sur cette fatidique journée du samedi. Nous suivons donc heure par heure les développements de l'affaire. Ce qui, par des chapitres courts pour la plupart, donne un bon tempo à l'histoire. Quant à la structure de l'intrigue, elle est propre et correctement maîtrisée. L'idée de numérotation des membres du gang n'apporte pas tant d'innovation, mais pourquoi pas ? Dès que l'on aborde ce roman, on comprend que l'auteur a traité son sujet à la manière d'un téléfilm ou d'un épisode de série-télé. C'est une méthode qui peut séduire, se voulant "visuelle". On imagine le commissaire Furnon, professionnel fiévreux dans son bureau, en contact avec toute l'armada gendarmesque et policière déployée, ainsi qu'avec le préfet. Si ce principe oblige à réduire la psychologie des personnages, les portraits restent clairs et suffisamment dessinés. Un sympathique petit polar, divertissant et rythmé. |