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MARC CERRONE |
Dancing MachineAux éditions N°1 |
856Lectures depuisLe mercredi 1 Juillet 2015
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Une lecture de |
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1990. Le petit rat de l'eau paiera... Depuis l’accident de circulation qui a coûté, cinq ans auparavant, la vie à son épouse, Mélissa, Alan Wolf boite, ce qui a brisé sa carrière de danseur, mais ne l’empêche nullement de mener de main de maître son école de danse. Chico, son second et associé, se révèle être un bourreau de travail envers ses élèves, des femmes attirées par la renommée et l’attrait physique du maître ; accessoirement pour entretenir leur ligne. L’une d’elle, Ella, en même temps qu’elle perd les faveurs du maître, rétrograde : elle ne fait plus partie de l’élite des élèves, si élite il y a, et se voit affectée chez les « bobonnes », surnom péjoratif des débutantes. Par jalousie et par défi, elle confie à son voisin, l’inspecteur Eparvier, qu’elle suspecte que des accidents survenus à deux ou trois élèves seraient en fait des assassinats déguisés. Un nouvel accident semble corroborer ses dires. Des faits qui coïncident avec l’apparition d’une toute jeune fille ressemblant de façon cruelle à Mélissa. La belle machine se dérègle. Autour de Wolf et de Chico, tout s’effondre comme un château de cartes. Eparvier, après une période de doutes, jubile. Il tient enfin son enquête, le couronnement de sa carrière. Et, une nuit, Ella est étranglée. Le commissaire divisionnaire Le Guellec, sans être convaincu par les arguments d’Eparvier, place Chico et Wolf en garde à vue. Quant à la jeune Daphné, révélation faite, c’est la jeune sœur de Mélissa. Amoureuse de Wolf et faisant tout pour l’amener dans son lit, elle se demande toutefois si l’accident de la route ne fut pas un meurtre déguisé. D’autant que lorsqu’Alan Wolf est seul et que personne ne l’épie, il ne boite plus. En compagnie d’un jeune inspecteur imposé par Le Guellec pour le seconder, Eparvier retourne sur les lieux de l’accident. Mais toutes les traces sont effacées et le laboratoire est formel : le side-car d’Alan n’a pas été trafiqué. Daphné suit alors les cours de danse avec le Maître. Des cours si intensifs et si épuisants qu’elle s’adonne aux amphétamines pour danser aussi bien que sa sœur. Wolf s’en rend compte et, dans une crise de folie, corrige la jeune fille qui s’enfuit. Recueillie par Eparvier, elle accepte de faire une nouvelle déposition, avouant qu’Alan n’était pas avec elle la nuit où Ella a été assassinée. Cependant, arrivée au siège de la PJ, elle se rétracte. Le Guellec, qui a assisté à ce manège incompréhensible pour lui, décide de les faire suivre.
Autant la musique de Cerrone ne m’a jamais fait vibrer les trompes d’Eustache — question de goût car je ne conteste pas son talent, — autant son roman Dancing machine m’a laissé une impression favorable. Un roman qui accroche dès les premières pages, dans un ton, un style élégant, avec un épilogue peut-être pas insolite mais dont le suspense est entretenu jusqu’au bout. Ce roman a fait l’objet d’une adaptation cinématographique, contestée, en 1990 avec dans les principaux rôles : Alain Delon/Wolf, Claude Brasseur/Eparvier, Patrick Dupont/Chico. Une réalisation de Gilles Béhat, sur un scénario de Marc Cerrone, Paul-Loup Sulitzer et Loup Durand. Adaptation et dialogues de Didier Decoin. Musique de Cerrone, bien évidemment. |