Eh oui, déjà le tome onze des aventures du détective mondialement connu H. Dickson. On pourrait croire qu'après tant d'exploits, qu'après tant d'impitoyables combats contre le mal, notre héros n'aspire plus qu'au repos. Eh bien pas du tout ! Dès les premières pages, nous le découvrons à Grenade, où flanqué de son fidèle compagnon Tom, il recherche un célèbre tableau dérobe quelques jours plus tôt par une bande d'aigrefins. Autant dire qu'après onze tomes, il se porte toujours comme un charme, ne renonce pas à pourchasser les filous de tout poil. Et même du plus mauvais. « Du plafond pendait un appareil en grillage. Une tête humaine y pendait, à laquelle s'attachaient encore les veines et les artères, le cœur et les poumons... La tête ouvrit la bouche et le menton tomba; une voix caverneuse de gramophone laissa tomber ces mots : Vous qui entrez ici, laissez toute espérance ». Mais malheur aux brigands, joie aux honnêtes gens, délices aux lecteurs : H. Dickson est doté d'une force peu commune que rien n'arrête, pas même un taureau. « H. Dickson tenait le taureau (...) il voyait le sang dégoutter de son museau baveux. Alors, il enfonça ses pieds dans le sol jusqu'aux chevilles, tendit ses muscles et courba le dos (...) le taureau fou de rage enfonçait lui aussi ses sabots dans le sable (...) un râle affreux sortit du mufle de la bête (...) le taureau roula sur le sable, mort ». Avril 1985
|
|