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JOHN DICKSON CARR |
Capitaine Coupe-gorgeAux éditions LE MASQUEVisitez leur site |
1360Lectures depuisLe dimanche 1 Mars 2015
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Une lecture de |
captain cut-troath - 1954. Parution mars 1990. 286 pages. Hommage à John Dickson Carr, décédé le 27 février 1977. Août 1805. Dans les camps de Wimereux, d'Outreaux, du Portel, c'est l'effervescence. Deux-cent-quarante mille hommes attendent avec impatience l'ordre de l'Empereur d'embarquer et d'envahir l'Angleterre. L'inaction leur pèse. C'est peut-être pour cela qu'un petit plaisantin tue la nuit des sentinelles, signant son forfait au moyen d'une carte épinglée sur les cadavres : Capitaine Coupe-Gorge. Ce ne peut être que l'œuvre d'un espion anglais infiltré afin de démoraliser les troupes inactives, de semer la panique et la terreur. D'autant plus que tous les jours un navire anglais, la Méduse, vient narguer les soldats agglutinés sur les quais qui n'attendent qu'un mot d'ordre pour embarquer vers la perfide Albion. Mais on ne tue pas les valeureux soldats de la Grande Armée comme ça, impunément. Fouché, le ministre de la police, va remettre de l'ordre là-dedans et à malin, malin et demi. Il s'octroie les services d'un espion britannique pour contrecarrer les méfaits du premier.
Dans ce roman de John Dickson Carr, écrit en 1955, pas de mystère ou de crime en chambre close. D'ailleurs est-ce vraiment un roman policier dans un contexte historique, ou un roman historique avec un prétexte policier ? En effet ce roman ne présente aucun des thèmes auxquels John Dickson Carr nous avait habitué : un doigt de fantastique et d'irréel allié à l'énigme pure. Tout juste un semblant de mystification dans l'accomplissement des crimes envers les sentinelles, au vu et au sus de tous, mais une explication est rapidement fournie, vite fait comme ça en passant. Ce roman ressemble plus à une récréation et en le lisant j'ai constamment eu à l'esprit les aventures du Mouron Rouge de la Baronne Orczy qui mettent en scène un gentilhomme anglais pendant les années révolutionnaires. Mais une autre figure s'est également imposée à moi, celle du Brigadier Gérard de Sir Arthur Conan Doyle. Ce qui ne veut pas dire que ce roman est inintéressant ou parodique. Au contraire. C'est un peu le mariage du roman policier et celui de cape et d'épées, trop malheureusement délaissé et dont l'exploitation n'a pas exploré toutes les possibilités. Les romans de John Dickson Carr se lisent avec toujours sautant de plaisir par ceux qui aiment les romans de mystères teintés de fantastique, et de tarabiscotages de neurones, ou tout simplement des romans d'aventures historiques.
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