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PIERRE CONESA |
Dommages CollatérauxAux éditions J AI LU |
2032Lectures depuisLe lundi 3 Octobre 2005
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Une lecture de |
L’auteur nous prévient dès la première page : « Ce livre constitue une tentative d’interprétation romanesque de certains événements qui se sont déroulé à l’occasion de la guerre du Kosovo ». Il aurait pu rajouter : « Au profit de l’axe du bien ». Car le manichéisme simpliste est de mise dans ces Dommages collatéraux. A aucun moment, l’auteur ne tente d’interpréter, ne fût-ce que de façon romanesque, les causes et les enjeux de ce conflit. Ce manque d’explication engendre une question : qu’y a-t-il de scandaleux à ce que les forces serbes résistent aux bombardements « alliées ». Bien vite l’interrogation laisse place à la perplexité : d’où vient cette animosité qui pousse l’auteur à mettre en scène un certain Regis Depray, agent supplétif de l’axe du Mal. Quant au reste, quant au récit, si le lecteur perd de vue qu’il s’agit de romanesque, il sera fort démuni, et ne pourra pas adhérer aux aventures de cet obscur trafiquant d’armes, de pièces détachées, de monnaie, etc.… Il ne pourra que douter du propos de cet ouvrage. La CIA serait totalement impuissante, incapable de stopper le ravitaillement en armes de la Serbie venant de la Chine, de la Corée du Nord, de l’Irak de Sadam… Et là où les agences de sécurité des USA échoueraient, un simple et modeste trafiquant réussirait avec brio ! En résumé, « Dommages collatéraux » est un bien étrange roman, certes fort bien documenté, l’auteur ne collabore-t-il pas régulièrement au Monde Diplomatique et à la Revue Internationale et Stratégique, mais aux visées incertaines qui plaira certainement aux amateurs de docu-fiction. |