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MARIN LEDUN CHARLES BERBERIAN |
Comme Un Crabe, De CôtéAux éditions PETITS POLARS DU MONDE |
890Lectures depuisLe samedi 7 Juin 2014
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Une lecture de |
Quelques mois dans la vie d'un étudiant. La résidence Condillac, édifiée à la fin des années soixante, n'est plus vingt-cinq ans plus tard qu'un ensemble de trois bâtiments cubiques de béton en décrépitude. Trois clapiers à étudiants, trois cent-quatre-dix cases de neuf mètres carrés chacune, transformés en dortoirs pour universitaires étrangers et grenoblois fauchés. C'est dans ce contexte propice à étudier le droit que Vincent Coste débarque, sans réelle ambition. Propice ? Oui, car son voisin de banc, El Kebir, lui propose une association. Pas pour bosser ensemble, enfin si mais dans un autre domaine nettement plus lucratif. Et c'est ainsi que la case de Vincent devient un lieu privilégié de bureau de revente d'herbe avec dégustation de bières. Peu à peu Vincent délaisse l'amphithéâtre pour la terrasse d'un café, recrutant les chalands qui le rejoindront le soir des billets à la main. Mais il est bien évident que cela ne peut durer qu'un certain temps.
La nouvelle mode littéraire consiste à placer en prologue un chapitre qui théoriquement devrait se trouver en fin de récit. Intéressant pour les lecteurs pressés qui en deux ou trois chapitres connaissent la fin de l'histoire sans passer par les étapes intermédiaires. Frustrant pour le lecteur exigeant qui n'a pas envie de savoir comment cela va se terminer avant même de commencer à entrer dans l'intrigue. Je me réjouissais de découvrir un nouveau texte de Marin Ledun, n'ayant lu de cet auteur encensé par les chroniqueurs de romans noirs que deux ouvrages destinés à la jeunesse : Luz et Un cri dans la forêt. Je suis ressorti de cette lecture déprimé, désabusé, mal dans ma peau et dans ma tête, avec cette impression tenace d'avoir déjà lu moult fois ce genre d'histoire. Les thème des paumés et de la drogue ne me font pas rêver, ne me transportent pas, ne m'offrent pas une ouverture sur des aventure débridées hautes en couleurs et en panache. Donc une déception qui ne m'incite pas à me plonger dans l'un de ses romans, car pour le moment je n'ai pas du tout envie de recommencer l'expérience, malgré tous les éloges que je peux lire ici ou là. Comme un crabe, de côté est presque comme la relation d'un souvenir d'école, le témoignage d'une histoire vécue. |