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ANDREA CAMILLERI |
La Forme De L'eauAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
3301Lectures depuisLe jeudi 24 Mars 2005
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Une lecture de |
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L’ingénieur Luparello était un important politicien de la région de Vigàta, en Sicile. Il est décédé d’une crise cardiaque, dans sa voiture. L’ennui est qu’il se trouvait dans le chaud secteur du Bercail, fréquenté par de nombreuses prostituées et leurs clients. On suppose qu’il est mort en faisant l’amour. Selon des témoins, sa partenaire ne s’est pas éternisée sur les lieux. Le commissaire Montalbano est chargé de l’affaire. Quelques détails le surprennent, justifiant de poursuivre l’enquête. Une série d’appels lui prouvent qu’il doit se montrer très prudent – même s’il a le soutient du questeur, son supérieur. Mais ni l’avocat Rizzo, ni le député Cusumano ne l’impressionnent. Et il tient à vérifier certains indices (peut-être trop voyants). L’éboueur Saro a retrouvé un collier très coûteux que certaines personnes cherchent. S’il fait confiance à Montalbano, il pourra en tirer parti pour faire soigner son bébé souffrant. Quant à son collègue éboueur Pino, il a noté l’étrange réponse de l’avocat Rizzo, le premier averti de la mort de l’ingénieur… Au bureau politique local, le successeur vient d’être déjà nommé : le Dr Cardamone. Mme veuve Luparello est une femme lucide. Elle renseigne le policier sur la villa où son mari recevait ses maîtresses. La belle suédoise Ingrid, belle-fille de Cardamone, fit-elle partie de ses conquêtes ? On la sait peu farouche. Et il semble bien que le fameux collier lui appartienne. Voilà une piste toute désignée pour Montalbano, qui testera la sincérité et les capacités de conductrice de la jeune femme. La mort de l’avocat Rizzo met-elle un point final au dossier ? On pense qu’il a été victime de la mafia. Pourquoi le commissaire Montalbano réfuterait-il cette version ? Pourtant, il sait que le responsable était un proche de Luparello – et il a bien compris la mise en scène organisée par Rizzo. Mais c’est à son amie Livia qu’il confiera la vérité au terme de quelques jours de vacances à Gênes… Un personnage central humaniste, une brochette de politiciens pas très clairs, d’excellents seconds rôles, une intrigue solide et tortueuse, un humour malicieux, le tout servi par une narration parfaitement maîtrisée : cela donne une première enquête de Montalbano très réussie, fort agréable à lire. On sait que, depuis, Camillieri a gagné de nombreux admirateurs en France. Un succès mérité. |