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THOMAS H. COOK |
Du Sang Sur L’autelAux éditions POINTSVisitez leur site |
1816Lectures depuisLe lundi 2 Octobre 2012
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Une lecture de |
Réédition de Série Noire n°2021, septembre 1985. Thomas H. Cook bénéficie depuis quelques mois d’un regain d’intérêt de la part des lecteurs de romans noirs et policiers. Pourtant ce n’est pas un nouvel auteur débarquant dans la galaxie littéraire tel un météorite. La collection Série Noire avait édité cinq de ses romans dans les 80 et début 90, et il m’a paru opportun et judicieux de fouiller dans mes archives de l’époque et de retrouver quelques notes que j’avais rédigées concernant l’un des premiers ouvrages publiés : Du sang sur l’autel Ce roman vient d’être réédité récemment aux éditions Points. Dans ce roman Thomas H. Cook effectue une incursion dans le domaine religieux et plus particulièrement s’intéresse à la capitale économique et religieuse de la communauté mormone, Salt Lake City. Pourquoi un dément tue-t-il respectivement une prostituée noire, un journaliste, des personnalités représentatives de cette communauté mormone ? Quels liens les relient ? Un flic exerçant autrefois à New-York, dégouté et cafardeux, mal dans sa peau, mal dans la ville, est chargé de l’enquête. Oui, mais attention, il ne faut pas toujours fouiller trop profond. Parfois de la vase pourrait troubler une eau pourtant limpide. Pas sûr, mais l’on ne sait jamais. Prudence. Ce gros roman jamais ennuyeux, nous conte en même temps une petite histoire de la communauté et du mode de vie des Mormons. L’intégration n’est jamais facile, la tolérance est souvent omise, l’illumination, la foi, le sectarisme mettent trop souvent le monde en danger. Du sang sur l’autel est un livre subtil, sans parti pris, mais qui oblige le lecteur à réfléchir sur certains traits de caractère : trop de rigorisme, pas assez de tolérance et de compréhension envers les autres sont néfastes. Que ce soit dans le domaine religieux, politique ou… littéraire. Un bon roman de Thomas H. Cook, qui fait preuve d’une certaine originalité sans être exceptionnel. Un auteur que l’on pourrait classer comme un petit maître, ceux dont la préoccupation principale était de divertir le lecteur avant tout. De lui donner envie de lire, parfois de s’interroger, mais pas de se prendre la tête et la cogner contre les murs afin de chasser la migraine déclenchée par la lecture d’ouvrages abscons. Et si je devais établir une comparaison avec la confection vestimentaire, je classerai la production de Thomas H. Cook entre le prêt-à-porter et la haute couture : dans la catégorie du sur mesure, comme travaillaient dans le temps les tailleurs qui coupaient, cousaient, assemblaient des habits pour les particuliers avec une pointe d’imagination tout en respectant l’éthique de la profession. |
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