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MICHEL CARNAL |
La Jeune MorteAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
1734Lectures depuisLe vendredi 1 Septembre 2012
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Une lecture de |
À Rome, le tranquille inspecteur Cesare Castelli est appelé pour un accident peut-être suspect. Une jeune femme a fait une chute du cinquième ou sixième étage d’un immeuble neuf et vide. Le policier reconnaît la victime, venue quatre jours plus tôt à son bureau dans le but de déposer plainte. Âgée de vingt-cinq ans, elle se nommait Caterina Vedelli. Il semble bien que ce soit un suicide. Toutefois, il apparaît que son sac à main a disparu. Or, il pouvait contenir de mystérieuses lettres. Vérification faite, la jeune femme s’était présentée à Castelli sous une fausse identité. Le policier contacte le jeune journaliste Lorenzo Lupo, originaire des Abruzzes comme lui. Ambitieux, Renzo flaire là une affaire qui pourrait l’aider dans sa carrière. Car végéter dans l’honnête journal de M.Rospolli, ce n’est pas ce que vise ce séducteur de Renzo. Encore faudra-t-il convaincre son patron de publier ses articles, si l’histoire s’avère sulfureuse. Castelli a déterminé que la victime s’appelait Rafaela Coeli. Elle vivait dans un garni avec un certain Guido Pavalli. Elle eut un modeste rôle dans un médiocre film, quelques années plus tôt. Le suicide est de plus en plus probable. Ce n’est pas le questeur Di Pirone qui l’empêchera de clore le dossier. Car le délégué d’un ministère lui a demandé d’étouffer l’affaire. Venant de Gênes, ayant vainement contacté la police, Mme Ramello s’adresse au journal de M.Rospolli. C’est sa fille Maria qui est la victime, affirme-t-elle. Après Caterina et Rafaela, la voici donc qui se prénomme Maria. La jeune femme était venue à Rome dans l’espoir de faire du cinéma. Renzo ne manque pas de divers contacts, en particulier à Cinecitta. Un technicien se souvient de Maria. Dans le seul film où elle joua, elle tenait le rôle de Caterina Vedelli. Renzo est donc sur la bonne piste. Maria Ramello fut imposée sur ce film par le beau-fils de l’homme d’affaires Giarello. Ayant bien connu Maria, la danseuse Livia Canale confirme tout cela à Renzo. C’est bien vers le vieux mafieux Giuseppe Giarello (soixante-treize ans) que convergent les infos recueillies par le journaliste. Alors qu’en est-il de Rafaela Coeli, s’agissait-il d’un faux nom ou d’une autre personne ? Quant à son compagnon Guido Pavalli, où est-il donc caché ? Renzo va faire un détour par chez les Jésuites pour obtenir d’autres indices. Peut-être qu’en effet, il finira par connaître une belle réussite à l’issue de cette affaire… Un suspense plutôt astucieux, riche en énigmes. L’ambiance italienne de l’époque y est fort bien décrite. Si un reporter est ici le principal enquêteur, l’histoire est racontée à plusieurs voix. Le Grand prix de Littérature policière fut décerné le 1er juin 1964 à ce roman. Le jury était composé de Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Michel Lebrun, Maurice-Bernard Endrèbe, Maurice Renault, Robert Margerit, Robert Beckers, P.A.Fernic, Philippe Gery, Henri Thibault, et le Dr Guillaume. Ce n’était pas la première récompense pour cet auteur, déjà lauréat du Grand prix du Roman d’espionnage en 1960, avec “Agitation clandestine” (Presses de la Cité). De son vrai nom Michel Beaudet (1928-2008), il signa aussi sous les pseudonymes de Norman Chang-April et de Michel Lespart, plus quelques titres sous des pseudos collectifs (Gil Darcy, Alain Ray, Pierre Lucas). Son épouse aurait publié au Fleuve Noir sous le nom de Marie-Jacques Leygnac. Si Michel Carnal écrivit sous ce nom une quarantaine de romans d’espionnage, il n’est l’auteur que de trois romans policiers parus au Fleuve Noir : “La jeune morte” (1964), “Il faut tuer Bourdeleau” (1967), “L’adonis enlisé” (1978). |