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HANNELORE CAYRE |
Commis D’officeAux éditions METAILIEVisitez leur site |
2096Lectures depuisLe samedi 23 Janvier 2005
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Une lecture de |
Christophe Leibowitz n’a plus rien à faire. Entre les quatre murs de sa cellule de Fresnes les jours et les nuits s’étirent mollement. Tout au plus peut-il tenter d’intéresser un proxénète albanais au triste sort de Frédéric Moreau, le protagoniste principal de l’Education Sentimentale. Mais la tache est ardue, d’autant plus qu’il ne parle pas Albanais ! L’éducation Sentimentale : l’histoire d’un échec… tout comme sa vie. Bachelier à 18 ans, avocat quelques années plus tard… spécialisé dans le proxo russe, letton ou albanais, trop souvent commis d’office, finalement embastillé à Fresnes et sous le coup d’un contrat Mais Christophe Leibowitz peut-il vraiment se plaindre de son sort ? Sa quête de gloire de d’argent ne lui a-t-ellel pas fait commettre quelques imprudences ? Etait-il vraiment raisonnable de s’associer avec le cabinet de Dalil Lakdar ? Et surtout d’accepter son dernier job ? Hannelore Cayre, à travers ce roman à la lecture agréable, dresse un état des lieux de la justice au quotidien. Avec humour, cynisme et quelque peu de tendresse, elle nous guide dans un univers d’indifférence où les intérêts des avocats commis d’office sont souvent opposés à ceux de leurs clients. Elle nous présente des figures étranges de la justice vérolées par l’ultra libéralisme. Des gens qui du « pourquoi et du comment » ils « n’en ont rein à foutre », qui fonctionnent aux « ratios ». « X kilos de coke dans le dossier égalent Y kilos trafiqués dans le passé, égalent Z honoraires » Commis d’office est un roman qui se lit d’une traite et dont le dénouement est digne du propos : « Le bâtonnier est parti en Chine discuter des droits de l’homme » Normal, puisque tout ceci n’est qu’une fiction et que notre justice ne peut que servir d’exemple ! |
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