COLLECTIF

Illustrations Anthony Mundy

Le plus souvent le nom d’une maison d’édition provient du patronyme de son créateur. Parfois, il s’agit de l’implantation géographique de cette maison d’édition. Et puis il y a les autres, dont l’origine est plus ou moins nébuleuse. Ainsi Krakoen, maison d’édition ancrée près de Rouen, un collectif d’auteurs organisé en coopérative d’édition. Que veut dire Krakoen et qui a trouvé ce nom qui semble issu d’une obscure origine viking ?

Dix neuf auteurs se sont penchés sur la question, dont Max Obione, le maître de cérémonie de ce recueil particulièrement réjouissant. Pourquoi donc me demanderez-vous légitimement. Parce que pourrais-je répondre, sans plus d’explications. Mais je ne vous ferai pas cet affront. Réjouissant donc, car les auteurs, tiens je vais me faire un malin plaisir de vous les citer tous, et pendant ce temps je vais réfléchir à ma réponse. Donc apparaissent par ordre d’entrée et alphabétique : Sebastian Charles, Paul Colize, Jean-Marc Demetz, Jeanne Desaubry, Philippe Feeny, Georges Hubel, Pascal Jahouel, Françoise Laurent, Franck Membribe, José Noce, Max Obione, Frédéric Prilleux, Hervé Sard, Claude Soloy, Jan Thirion, Marie Vindy, et Zolma. Sans oublier les illustrations et vignettes forcément noir et blanc. Bon je reprends le fil de ma réponse : réjouissant disais-je parce que les auteurs sollicités ne se sont pas contentés en quelques pages, de deux à quatre, de fournir un texte sur commande. Ils se sont creusés les méninges afin d’apporter chacun leur explication, de résoudre cette énigme qui aurait résisté à Sherlock Holmes lui-même, le tout dans la joie et la bonne humeur, avec humour, des textes soignés qui donnent envie de lire leurs ouvrages. D’ailleurs leurs titres sont répertoriés, avec une reproduction de la couverture et un léger résumé, une photo de l’auteur et une brève présentation complétant ce panorama éditorial. S’il me fallait faire un choix, mettre un texte en avant, sans léser les autres, il s’agirait surement de K, Secret défonce de Georges Hubel. C’est tellement vrai, tellement réaliste, et comme déclare approximativement un des personnages, je n’ai pas besoin de me justifier.

Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un catalogue. Eventuellement, mais alors un catalogue amélioré, une mise en bouche en quelque sorte.